« Engager une discussion avec mes homologues ainsi qu’avec la commissaire en charge de la santé sur l’avenir de l’union de la santé », telle est l’ambition affichée du ministre de la Santé français, Olivier Véran, à l’issue d’une réunion informelle avec ses homologues de l’Union européenne (UE) le 10 février.
Si Olivier Véran estime que le sujet aurait pu paraître « ambitieux » voire « iconoclaste » il y a quelques années, les deux années de pandémie ont fait évoluer les choses. Pour le ministre français, aujourd’hui le sujet « revêt la force d’une évidence » pour relever le double défi d’« accompagner une transition démographique majeure en préparant une société de la longévité en bonne santé ».
Une « déclaration de Grenoble » des 27 ministres
Une « déclaration de Grenoble », lieu de la réunion du 10 février, devrait ainsi être établie d’ici « quelques jours » afin de « renforcer l’union de la santé en Europe » en établissant « les fondements de sa construction au fil des mois et des années », a précisé Olivier Véran. L’objectif étant de « déployer une politique de santé publique à l’échelle européenne », a-t-il encore ajouté.
Après avoir rappelé ce qui a été réalisé à l’échelle européenne pendant la pandémie, la commissaire à la santé de l’UE, Stella Kyriakides, a, elle, plaidé pour « renforcer cette énergie » et pour « bâtir une union de la santé plus forte ».
Si le ministre français comme la commissaire européenne ont rappelé que « nous ne sommes pas sortis de la pandémie », ils entendent « prendre les devants, prévenir, anticiper et éviter de nouvelles catastrophes sanitaires » grâce à la coopération européenne.
Des domaines prioritaires identifiés
Cette déclaration de Grenoble devrait permettre d’identifier « les domaines d’action en santé pour lesquels une action européenne présenterait une valeur ajoutée objective et concrète pour les citoyens européens, dans le respect de la répartition des compétences existantes », a souligné Olivier Véran.
Parmi les sujets à l’agenda, le ministre français a par ailleurs listé « plusieurs domaines » qui « pourraient être mieux coordonnés ou renforcés », comme la recherche sur les maladies rares ou la lutte contre l’antibiorésistance. Une réunion est d’ailleurs organisée début mars autour de l’approche One Health, avec les ministres de la santé et de l’agriculture de l’UE. À l’agenda, figurent également des discussions sur un label d'hôpital européen.
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