Afin d'améliorer la prise en charge des patients et les conditions de travail des soignants dans les urgences franciliennes, l'agence régionale de santé Île-de-France s'est fixée l'objectif de « zéro brancard » dans les couloirs « au plus tard » dans les trois ans.
La première étape consiste à définir d'ici à la fin de l'année des indicateurs contractualisés pour fluidifier l'aval des urgences. Sans la chiffrer, l'ARS promet en parallèle une incitation financière pour les établissements, modulable selon leur respect de l'objectif.
Autre nouveauté : le lancement d'une mission sur le renforcement de l'amont des urgences, sous la responsabilité du Dr Patrick Pelloux, urgentiste à l'AP-HP et président de l'AMUF, et du Dr Georges Siavellis, généraliste libéral à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Les deux médecins ont douze mois pour diagnostiquer le territoire francilien (carences, ressources), analyser le recours aux soins non programmés et faire des propositions à Aurélien Rousseau, DG de l'ARS. « Comment inciter les patients à consulter leur médecin traitant avant d'aller aux urgences ? Comment inciter ce dernier à élargir sa patientèle ? Nous allons lister les projets et expérimentations intéressantes pour mieux prendre en charge les soins non programmés, comme les communautés professionnelles territoriales de santé », explique le Dr Siavellis.
Pour encadrer l'intérim (urgentistes, paramédicaux) et éviter la surenchère des établissements, l'ARS va créer avec l'AP-HP et la Fédération hospitalière de France (FHF) un observatoire des pratiques tarifaires, chargé de cartographier le recours aux contractuels et d'élaborer une charte de bonnes pratiques.
L'agence pilotera à partir de septembre un comité d'experts soignants qui planchera sur les protocoles de coopération et l'intégration d'infirmières en pratique avancée aux urgences. Elle lancera au même moment une enquête sur le bien-être au travail.
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