Les revalos, ce n’est pas pour maintenant. La ministre de la Santé l’avait annoncé la semaine dernière, l’Assurance maladie l’a confirmé aujourd’hui : aucune négociation sur le sujet n’aura lieu avant les élections professionnelles, prévues à l’automne prochain. Alors qu’une Commission paritaire nationale (CPN), habilitée à ouvrir un tel chantier, avait lieu ce mercredi après-midi, elle a donc rapidement tourné court. « On a quitté la CPN car les caisses refusent d’ouvrir toute négociation tarifaire », expliquait Luc Duquesnel, moins d’une heure après le début de la rencontre. Hors de question, pour le leader de l’Unof, d’attendre les prochaines élections professionnelles, échéance fixée par Marisol Touraine et reprise par l’Assurance Maladie, pour ouvrir le chantier des revalorisations. « Ces élections sont prévues pour octobre 2015 mais rien ne dit qu’elles se tiendront effectivement à cette date », redoute Luc Duquesnel pour qui les esprits seront, à cette époque, occupés par la mise en place des nouvelles agences régionales de santé (ARS), en application de la réforme territoriale...
« MG France est parti suite au refus des caisses de considérer qu’il n’y a pas de problème `médecine générale’ », explique aussi Claude Leicher, quelques instants après l’interruption de la CPN. Outre l’ouverture de négociations, le chef de file de MG France était venu défendre l’accès, pour les généralistes, à la majoration MPC. Autrement dit, la possibilité d’augmenter le C de 2 euros par consultation, alignant les tarifs des différents spécialistes en secteur 1. Préalable à toute négociation tarifaire pour MG, cette revendication a également été rejetée par l’Assurance maladie. Reste que, contrairement aux revalorisations tarifaires, ce dernier point ne fait pas l’unanimité chez les syndicats. Alors que la FMF et MG s’accordent à dire que c’est un préalable à toute négociation, le « SML hésite et la CSMF ne veut pas en entendre parler », selon Claude Leicher.
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