Les soignants ne sont pas reconnus. Ils le disent eux-mêmes : selon 80 % d'entre eux, leur parole n'est pas écoutée au niveau des établissements, d'après un sondage réalisé et publié par Odoxa le 25 mars dernier pour le Groupe Profession Santé*. Pis, pour 83 % des médecins tous confondus, leur place est moins importante qu'auparavant dans le pilotage du système de soins. Plus en détails, seuls 38 % considèrent que les agences (HAS, Anap...) jouent bien leur rôle (versus 55 %), et respectivement 31 % et 29 % d'entre eux estiment que la Cnam et les ARS sont efficaces. Ils ont un peu plus confiance aux syndicats professionnels (44 % versus 49 %). Mais leur avis est de plus en plus défavorable quand on les interroge sur la conférence nationale de santé (13 % d'avis positifs, le HCPP (12 %) et le HCAAM (10 %). Sur la réforme de l'organisation du système de santé proposée par la ministre Agnès Buzyn, 67 % sont favorables à la fin du numerus clausus, 64 % à la labellisation des 500 hôpitaux de proximité, 62 % à la refonte générale de l'offre hospitalière et 56 % à une nouvelle organisation des études de santé. Enfin, seuls 44 % (versus 32 % qui sont contre) sont pour la diversification des modes de financement des soins, 43 % en faveur des CPTS (versus 31 % contre) et 39 % pour la création de 4000 postes d'assistants médicaux (versus 54 % contre), même s'ils avouent à 63 % d'entre eux ne pas être suffisamment informés de la stratégie du plan 2022.
* Dont fait partie Décision Santé.
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