Députés et sénateurs ont échoué mardi en commission mixte paritaire (CMP) à s'accorder sur une version commune du projet de loi sur la santé, qui doit instaurer notamment le tiers payant généralisé. Après l'Assemblée en avril, le Sénat, à majorité de droite, avait adopté début octobre en première lecture ce projet de loi, mais en supprimant notamment deux de ses dispositions les plus emblématiques : l'extension du tiers payant à tous les assurés d'ici à 2017, ainsi que celles sur la création du paquet de tabac neutre.
Comme c’était prévisible, les 7 députés et 7 sénateurs qui se sont réunis en CMP ne sont pas parvenus à dégager un compromis. Le texte va revenir à partir du 16 novembre en nouvelle lecture à l'Assemblée, où le gouvernement a prévu que soient réintroduites ces deux mesures controversées. Le projet de loi doit être adopté définitivement par le Parlement d'ici fin 2015, l'Assemblée ayant le dernier mot en cas de désaccord persistant entre les deux chambres.
Face à l’imminence de l’adoption de cette réforme, les syndicats haussent le ton. Dans un communiqué, la CSMF appelle tous les médecins à se mobiliser, dès le vendredi 13 novembre, en organisant une journée santé morte avec la fermeture des cabinets. Le syndicat de Jean-Paul Ortiz devrait ainsi s’associer à l’initiative de "Black friday" organisé par les médecins pigeons de l’UFML, avec le soutien actif de la FMF, du SML et des chirurgiens du Bloc : grève de trois jours dezvant culminer par un rassemblement à Paris le lundi 16. "La CSMF prendra contact cette semaine avec les autres forces syndicales pour définir d’autres modalités d’actions afin d’organiser un front syndical uni face à la loi de santé," annonce pour sa part la CSMF.
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