Les hôpitaux publics s'enfoncent dans le déficit qui devrait approcher entre 1 et 1,3 milliard d'euros en 2022, soit « le double des niveaux d'avant crise », a commenté la FHF lors d'une conférence de presse. La faute à l'inflation et à la difficulté de retrouver le niveau d'activité. 3,3 millions de séjours n'auraient pas été réalisés en cumulé depuis mars 2020 par rapport à 2019, soit une réduction de -2 % . La perte est encore plus nette en chirurgie avec -5 %. Ce retard s'explique aussi par la crise des vocations pour les métiers de soignants. Si l'on prend l'exemple des PH, 30 % des postes disponibles seraient vacants. Quant au taux d'absentéisme, il a progressé de 7 à 10 %. D'où la fermeture de services et des séjours non réalisés. Au regard de cette situation, la FHF appelle à la prise en compte des dynamiques différentes d'activités selon les secteurs. Les cliniques auraient connu un regain d'activité en 2022. Dans le même temps, la fédération proteste « contre la décision unilatérale et sans concertation » de la radiation de liste en sus de sept molécules et 17 dispositifs médicaux. Enfin, Arnaud Robinet, le président de la FHF, récuse toute nouvelle dérogation à l'application de la loi Rist sur l'intérim. Le surcoût de cette pratique s'élèverait entre 1,5 et 2 milliards d'euros par an. Or 1 milliard d'euros permettrait de financer 15 000 postes d'infirmières. 80 % des hôpitaux ne respecteraient pas les tarifs. Les services d'anesthésie, d'urgence et de soins de suite sont les plus exposés au recours à l'intérim.
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