Alors qu'une commission d'enquête sénatoriale se penche sur la problématique de la pénurie de médicaments, les médecins hospitaliers ne pensent pas que les laboratoires pharmaceutiques fassent tout leur possible pour lutter contre ce manque, selon un sondage Odoxa. Seuls 37 % des médecins hospitaliers donnent un bon point aux laboratoires. Pire, seuls 28 % des jeunes médecins font de même, en baisse de 9 points par rapport à 2021. Ces derniers ont en général un avis plus mitigé que leurs aînés par rapport à l'industrie pharmaceutique. Côté impact sur l'environnement, 9 % (en baisse de 24 %) pensent que les laboratoires font des efforts (versus 33 % des praticiens hospitaliers). Idem pour la volonté de transparence de ce secteur qui marque un recul de 9 points (23 %) chez les jeunes médecins contre 32 % chez leurs aînés. La défiance règne encore plus fortement quant au fait de « laisser les professionnels de santé libres dans leurs prescriptions, sans chercher à les influencer » : les jeunes praticiens sont seulement 30 % à le croire (en baisse de 14 points) versus 44 % chez les médecins expérimentés. Même sentiment concernant le fait d'agir de façon éthique et intègre : 32 % ont confiance (en baisse de 15 points) versus 47 % chez les autres médecins. Les chiffres sont un peu meilleurs (au-delà de 40 %) pour répondre à la question de savoir si les laboratoires proposent des médicaments à des prix justes et adaptés. Toutefois, les médecins hospitaliers dans leur ensemble croient en la capacité des laboratoires à rendre les médicaments innovants disponibles (77 %), à animer le tissu économique dans les territoires (71 %), à œuvrer à l'intérêt général (66 %) et à faciliter l'accès du plus grand nombre aux médicaments (64 %). Même sur ces questions, les jeunes médecins ont moins confiance que les anciens.
Sondage Odoxa
Les médecins hospitaliers estiment inefficace la lutte contre les pénuries de médicaments
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Publié le 16/02/2023
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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