Le manque de personnels soignants et médicaux se fait toujours plus pressant sur la situation hospitalière dans l'Hexagone. En témoignent les nombreuses fermetures temporaires de services d'urgences qui reviennent régulièrement. L'ARS Nouvelle Aquitaine a signalé des épisodes de fermeture en avril avec régulation préalable par le Samu à Jonzac (17), Montmorillon (86) mais aussi Marmande (40). Selon l'ARS de Normandie, le Samu assure depuis janvier une régulation complète des urgences dans les hôpitaux de Cherbourg et Valogne (50). Des fermetures ponctuelles se produisent dans d'autres établissements comme celui de Laval (53) qui a dû fermer ses urgences 11 nuits en avril faute de médecins. Des plans blancs, qui permettent de déprogrammer des opérations et de réaffecter des personnels, sont enclenchés dans plusieurs structures comme le CHR de Metz-Thionville, les CH de Belfort, Lons-le-Saunier, Pontarlier, La Rochelle, Vannes, Pontivy. À Saint-Brieuc, il est même maintenu depuis décembre, avec 80 postes vacants de soignants et beaucoup de personnels en congés maladie. Cet établissement a même dû fermer une quinzaine de lits avant les vacances de Pâques et attend de faire le plein d'embauches cet été grâce à la prochaine promotion d'infirmières qui arrive. La seule éclaircie (temporaire) vient de la maternité de Nevers qui a pu reprendre son activité grâce à un renfort de la réserve sanitaire après une fermeture d'une semaine du 11 au 19 avril, mais en ne maintenant pendant cette période que les prises en charge des urgences obstétricales. Cinq infirmiers et huit sages-femmes viennent renforcer le personnel de la maternité jusqu'au 14 mai. Une période de transition aura lieu pour permettre la mise en place de l'équipe infirmière pérenne. « Les craintes qui restent concernent l'après 14 mai où il manquera encore neuf sages-femmes », explique David Boucher, secrétaire de la section CFDT du CH auprès de nos confrères d'Hospimedia. De manière plus globale, le CH de Nevers manque de personnels dans toutes les catégories, soit des aides-soignants, des infirmiers, des manipulateurs en radiologie, des kinésithérapeutes.
Malaise des soignants
Les fermetures de services d'urgences se poursuivent dans l'Hexagone
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Publié le 28/04/2022
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Crédit photo : GARO/PHANIE
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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