Depuis le 30 juin, médecins, pharmaciens et biologistes peuvent dire adieu à Sidep (Système d'information national de dépistage populationnel). Un décret paru au Journal officiel vient d'acter le retrait de ce portail.
Créé lors de la pandémie de Covid-19, il permettait aux médecins, pharmaciens et biologistes de déclarer les cas de Covid-19 suite à des tests positifs. Ce recensement était ensuite retransmis sur TousAntiCovid, plateforme accessible au public.
Déclaration auprès de l'ARS
Désormais, les médecins devront déclarer les cas de Covid-19 « aux médecins inspecteurs de santé publique (Misp) et leurs collaborateurs des Agences régionales de santé (ARS) ; puis aux épidémiologistes de Santé publique France », peut-on lire sur le site de Santé publique France.
Le Covid-19 (ou infection au SARS-CoV-2) est maintenant intégré dans la liste des maladies à déclaration obligatoire (MDO), a-t-on également appris par décret. Au total, 37 maladies sont présentes sur cette liste « dont 32 nécessitent une intervention de santé publique urgente », est-il précisé sur le site de l'ARS Pays de la Loire.
« L’objectif est de détecter ces maladies pour agir et prévenir les risques de diffusion dans la population, mais aussi pour analyser l’évolution dans le temps de ces maladies et adapter les politiques de santé publique aux besoins de la population », est-il par ailleurs écrit.
Informé de cette nouvelle procédure, la FMF s'est, dans un communiqué, étonnée du manque de communication du ministère de la Santé et de l'Assurance maladie.
« Aurons-nous la « chance » d’avoir un service de déclaration en ligne comme e-DO qui existe pour le SIDA et la tuberculose ? Ou bien un nouveau Cerfa aussi imbuvable que celui de l’hépatite A (au hasard), à télécharger, imprimer, remplir à la main, et faxer (!!) ou scanner puis envoyer par mail (non sécurisé !!) à l’ARS ? », s'interroge ainsi l'organisation syndicale.
La FMF pointe par ailleurs le flou qui persiste autour de « la cotation C 1,5 des tests antigéniques ». Cette cotation nécessite (en théorie) d'être renseignée sur le portail Sidep. Or, en l'absence de ce portail, « pouvons-nous encore utiliser cette cotation ? », s'interroge le syndicat.
« Encore un point que la Cnam n’a pas pensé à communiquer aux médecins libéraux », fustige la FMF.
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