Une trentaine de députés -dont un médecin généraliste, Christian Hutin, député du Nord- demandent la reconnaissance du "burn out" comme maladie professionnelle, ce qui permettra, selon eux, d'en imputer la prise en charge aux "responsables", les employeurs. Dans une tribune publiée dimanche par le Journal du dimanche les signataires s’expliquent : "Nous demandons la reconnaissance de l'épuisement comme maladie professionnelle (...) Cette reconnaissance est indispensable pour faire que les effets de l'épuisement nerveux au travail soient à la charge de ceux qui en sont responsables, c'est-à-dire les employeurs", expliquent ces élus, tous issus de la majorité.
Pour les députés signataires, il s'agirait de faire "basculer le financement" de ce syndrome d'épuisement professionnel "sur la branche Accident du travail et maladies professionnelles - financée par les cotisations patronales à 97%". Les députés proposent l'inscription de 2 nouveaux éléments au tableau des maladies professionnelles: la dépression consécutive à un épuisement profond et le stress post-traumatique au travail. Pour l'heure, une personne souffrant de stress au travail a droit à un congé maladie ou un temps partiel thérapeutique financés par le régime général de la Sécurité sociale et donc par l'ensemble de la collectivité.
Seuls quelques dizaines de cas par an obtiennent que leur syndrome d'épuisement soit reconnu maladie professionnelle, celle-ci ayant entraîné une incapacité permanente de plus de 25% tandis qu'un lien "direct et essentiel" avec le travail a été mis en évidence, comme l’imposent les dispositions en vigueur.
Cette tribune intervient quelques semaines après la publication par Cegos d'un baromètre sur le stress au travail. Selon cette enquête, un salarié sur quatre déclare avoir subi au cours de sa carrière un problème psychologique grave comme une dépression ou un burn out.
Pas de surrisque pendant la grossesse, mais un taux d’infertilité élevé pour les femmes médecins
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols