Quel bilan dressez-vous des rencontres de la FHP ?
D'abord, nous avons partagé le plaisir de se retrouver en présentiel avec plus de 500 participants. Nous avons recensé plus de 5 000 connexions. 900 personnes ont ainsi suivi l'échange avec Olivier Véran, soit un bilan très positif sur le plan quantitatif ainsi que sur le plan qualitatif avec des intervenants comme le ministre, ou encore Xavier Bertrand, Renault Muselier, le Pr Alain Fischer ou Jacques Attali. Au-delà, au niveau politique, selon les résultats d'un sondage flash réalisé pendant les Rencontres, 85 % des sondés souhaitent que les élus s’engagent plus sur les questions de santé. Ce score est pour le moins surprenant et intéressant. Les Rencontres ont été l’occasion de dévoiler notre nouvelle signature : Des Hôpitaux et Cliniques à missions. Se dotant d’une raison d’être, la FHP entend traduire dans ses statuts la vision et le sens de l’action d’une profession résolument engagée dans les missions de santé au service de la population. Cette volonté de faire vivre un service de santé au public fondé sur les missions est au cœur de la FHP. Enfin, les difficultés de recrutement ont également été évoquées lors de tables rondes avec les stratégies déployées sur le terrain pour recruter et fidéliser les soignants.
Olivier Véran a confirmé l'application de la réforme de financement de la psychiatrie et des SSR.
Les tensions étaient, il est vrai, palpables sur ces dossiers de réforme de financement en psychiatrie et en SSR. Nous sommes toujours en attente d'éclairage, de simulation alors que ces réformes ont été annoncées depuis plusieurs années. Avec l'introduction d'un budget global, on entre dans un carcan que dénonce l'hôpital public. Pour le moins nous ne sommes pas sereins et nous sommes totalement opposés à une entrée en vigueur des réformes sur ces bases. Je demande au ministre d’écouter notre inquiétude et nos propositions.
Un Ondam avec une augmentation à 2,6 % est pourtant une bonne nouvelle.
Avec l'expérience, un taux d'Ondam à 2,6 % ne signifie pas une augmentation des tarifs hospitaliers à 2,6 %. Il faudra attendre les annonces des campagnes tarifaires. Au final, les deux dernières années structurées autour de la pandémie ont été exceptionnelles. Je retiens les mots de complémentarité, coopération, transparence, équité avec l'espoir que ces valeurs soient pérennes au-delà de la Covid.
Vous avez apporté par un post publié sur LinkedIn un soutien remarqué à Agnès Buzyn.
Il a recueilli plus de 120 000 vues. Pendant les années où Agnès Buzyn a été ministre, je n'oublie pas qu'elle a apaisé le monde hospitalier public-privé, la médecine libérale. Elle a instauré un climat de confiance. Sans porter un jugement sur la juridiction qui l'a mise en cause, alors qu'elle s'est consacrée dans ses différentes missions, tant comme médecin hospitalier qu'à la tête d'institutions de santé à sauver des vies, on peut s'étonner du chef d'inculpation de mise en danger de la vie d'autrui. Bien sûr, chacun doit rendre des comptes dans l'exercice de ses fonctions. C'est ici d'abord un coup de cœur, un coup de gueule personnel. Même si ma fonction est liée à mon action.
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