La nouvelle contrôleure générale des privations de libertés, Dominique Simonnot, nommée en octobre dernier par Emmanuel Macron, n'a pas traîné pour alerter les pouvoirs publics sur la situation sanitaire dans les prisons. Dans un courrier adressé le 25 janvier dernier au ministre de la Santé et des Solidarités Olivier Véran, elle met en exergue la surpopulation carcérale endémique qui a repris. Le 25 mars en plein (premier) confinement, le ministère de la Justice avait publié une ordonnance pour favoriser les libérations anticipées des détenus condamnés à moins de cinq ans et qui n'avaient plus que deux mois d'emprisonnement. Dans le même temps, pendant cette période, moins de délinquants avaient été emprisonnés et la machine judiciaire avait fortement ralenti son activité. Cette ordonnance était valable jusqu’à fin juillet. Depuis lors, les incarcérations ont repris de plus belle (1 000 par mois), ce qui a fait monter la densité moyenne des maisons d'arrêt de 110,6 % en juillet à 114,6 % en octobre puis à 120,02 % en décembre. « Dans ces conditions, le respect des gestes barrières est impossible et la séparation temporaire des détenus entrant en prison ou y revenant est de plus en plus complexe », témoigne Dominique Simonnot. Et d'enfoncer le clou : « L'état sanitaire de la France semble sans effet sur le cours de la justice, les professionnels ne cachent pas leur inquiétude face à cette évolution. » Pour y remédier, la CGLPL recommande de nouveau d'alléger la surpopulation carcérale, comme au printemps. Également elle appelle à un plan de vaccination massif reposant sur une analyse des risques pour empêcher « l'arrivée de poches de contamination massive dans les lieux confinés mais perméables que sont les hôpitaux ». Concernant les établissements de santé mentale, les patients sont moins protégés. Raisons invoquées, le personnel n'a pas cessé ses activités en ambulatoire comme au printemps et les visites sont autorisées pour les malades.
Brève
La situation sanitaire des prisons est « affolante » selon la CGLPL
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Publié le 28/01/2021
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Crédit photo : DR
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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