La santé publique est devenue pour la première fois la priorité des Français devant l'emploi et la lutte contre le chômage, constate jeudi le baromètre Kantar* réalisé tous les ans depuis 2004 pour l'institut Paul Delouvrier.
La santé publique est jugée prioritaire par 46 % des Français, devant l'emploi (40 %), l'éducation nationale (34 %) et l'environnement (31 %).
Les Français n'ont jamais été aussi nombreux à estimer que les pouvoirs publics doivent agir dans la santé, relève l'Institut Paul Delouvrier, une association qui œuvre pour la modernisation des services publics.
Ainsi, alors que le niveau de satisfaction des usagers du service public progresse dans quasiment tous les domaines (74 % de satisfaits, +3 points), il régresse en ce qui concerne la santé publique (78 % de satisfaits, en baisse de 3 points) et la Sécurité sociale (77 % de satisfaits, en baisse de 2 points). Le recul de satisfaction à l'égard de la santé publique atteint 12 points en dix ans.
Percée de l'environnement
L'environnement a passé un cap dans l'opinion: il est passé en trois ans de la 10e à la 4e place des priorités. Chez les moins de 25 ans, l'environnement arrive même nettement en tête, cité par 44 % des jeunes devant l'éducation et la santé publique.
Dans 5 régions, l'environnement se place même en 3e position (Nouvelle-Aquitaine, Grand Est, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie.
Globalement, 53 % des Français disent aujourd'hui préférer une amélioration des services publics, quitte à augmenter le niveau de l'impôt.
Cette préférence est en hausse depuis 6 ans, à l'exception notable de 2018, où le baromètre avait enregistré une préférence pour la baisse des prélèvements, quelques semaines avant la crise des gilets jaunes.
Un an après, la préférence pour l'amélioration des services publics s'accentue et atteint son plus haut niveau depuis 15 ans, en particulier auprès des jeunes.
*L'enquête a été réalisée sur Internet du 25 octobre au 7 novembre auprès d'un échantillon national de 2 500 personnes représentatif des résidents en France de 15 ans et plus.
AFP
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