La santé a fait l'objet de nombreuses doléances déposées par les Français depuis le mois de janvier dans le cadre du Grand débat national. Ces demandes relevaient « davantage de constats sur les difficultés d'accès aux soins que de réelles propositions », a assuré la ministre de la Santé Agnès Buzyn, invitée de l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS) ce jeudi matin. La ministre estime que sa loi santé, adoptée en première lecture par l'Assemblée mardi dernier, « répond aux attentes formulées par les Français » et a promis de prendre en compte les remontées du Grand débat pour déposer d'éventuels amendements au Sénat.
Le texte de loi devrait être examiné au Palais du Luxembourg la première semaine de juin. D'ici là, la ministre espère « avancer sur les dispositions de la loi soumises aux ordonnances » (hôpitaux de proximité, recertification, statut de praticien hospitalier…). Le timing parlementaire est donc ultra-serré. « Si cette loi ne passe pas avant l’automne nous ne pourrons pas supprimer la PACES et le numerus clausus pour la rentrée 2020 », a rappelé Agnès Buzyn.
Numéro d'urgence, CPTS, maternités…
Outre la loi santé, le rendez-vous de l'AJIS était également l'occasion d'interpeller la ministre sur d'autres dossiers d'actualité. Sur le numéro unique d'urgence, « ça avance » à la DGOS, assure la ministre. Le seul obstacle serait désormais technique car « une mise en commun des systèmes d’information est nécessaire et complexe à mettre en place ». Reste à savoir quel numéro sera privilégié. Aucun calendrier n'a été annoncé à ce stade.
Un autre volet du plan Ma santé 2022 est actuellement sur la table des négos entre représentants de professionnels et Assurance maladie sur les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et les assistants médicaux. Agnès Buzyn est optimiste quant à l'aboutissement rapide de ces avenants. « Tout le monde est d’accord sur l’objectif donc je pense que les partenaires conventionnels trouveront une voie de passage », a-t-elle affirmé.
Enfin, au sujet des fermetures de maternités, Agnès Buzyn envisage de mettre en place des protocoles « engagement maternité » lorsque l'établissement est éloigné du domicile de la future maman. Ces dispositions permettraient aux femmes de bénéficier d'un service de transport autant de fois que nécessaire vers l'hôpital au cours de la grossesse et de possibilités d'hôtels hospitaliers pour les 2-3 jours précédant l’accouchement. Agnès Buzyn propose aussi de mieux former aux accouchements les médecins urgentistes et de mobiliser les sages-femmes libérales.
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