La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie son panorama 2022 des dépenses de santé, qui comprennent la consommation de soins de santé en France et tous les financements correspondants – qu’ils relèvent de l’Assurance-maladie, de l’État, des collectivités locales, des complémentaires ou des ménages.
Selon cette étude, « le reflux progressif de l’épidémie de Covid-19 au cours de l’année 2022 conduit à un ralentissement des dépenses de santé mesurées par la dépense courante de santé au sens international (DCSi) ». Cette dernière s’élève à 313,6 milliards d’euros, soit 4 600 euros par habitant.
Moins de mesures exceptionnelles
Dans le détail, la croissance de la DCSi a nettement ralenti (+2 % après 9,9 %) en raison de la baisse des dépenses de lutte contre la crise sanitaire, qui plafonnent à 8,8 milliards d’euros en 2022 (après 18,1 milliards en 2021). « Ce sont surtout les mesures exceptionnelles à destination des établissements de santé qui ont fortement diminué, tandis que le coût des campagnes de vaccination et de dépistage, en baisse également, demeure à un niveau élevé », relèvent les auteurs de l’enquête.
Quant à la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), principale composante de la DCSi, elle s’élève à 235,8 milliards d’euros en 2022 (8,9 % du PIB). Cette composante comprend les soins hospitaliers (y compris en clinique), les soins de ville (médecins, infirmiers, laboratoires, etc.), les médicaments, les autres biens médicaux et les transports sanitaires. Elle représente en moyenne 3 475 euros par habitant.
Hausse des rémunérations hospitalières
Pour autant, si la croissance de la CSBM ralentit, elle demeure dynamique : elle augmente de 3,9 % en valeur (après +7,8 % en 2021). « Alors que le volume d’activité hospitalière se réduit de nouveau en 2022 et reste inférieur au niveau atteint avant la crise liée au Covid-19 (-3,6 % par rapport à 2019), le prix des soins hospitaliers s’est fortement accru depuis 2019 (+23 % entre 2019 et 2022, après une quasi-stabilité depuis 2010), notamment sous l’effet des hausses de rémunérations », analyse la Drees.
Les dépenses des trois secteurs concernés par la réforme du 100 % santé (optique, audioprothèses et prothèses dentaires), après avoir fortement augmenté en 2021, se stabilisent en 2022.
Poussée des consommations ambulatoires
La consommation de soins de médecins généralistes et spécialistes, quant à elle, progresse en 2022 (+3,8 % pour les généralistes et +4,1 % pour les spécialistes). En volume, les soins des généralistes dépassent leur niveau d’avant crise ; pour les spécialistes, l’activité avait déjà retrouvé ce niveau en 2021.
Enfin, la consommation de médicaments en ambulatoire progresse de nouveau fortement en 2022 (+5,3 %, après +4,3 %), après une baisse continue entre 2014 et 2020. En revanche, les prix des médicaments continuent de baisser, en raison notamment de l’augmentation des remises conventionnelles.
À noter que la France reste l’un des pays où le reste à charge des ménages en santé est le plus bas. « En 2021, le reste à charge des ménages par rapport à la dépense courante de santé au sens international s’élève à 8,7 % de la DSCi, le plus faible au sein des pays de l’OCDE », souligne la Drees.
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