Les sénateurs LR sont-ils devenus les premiers opposants au président Macron ? Selon Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs LR lors d'une conférence de presse le 7 novembre, « le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2020 n'apporte pas les solutions à la crise ». Première flèche lancée dans le jardin du Gouvernement, l'article concernant l'Ondam est purement et simplement supprimé, avec comme explication : « Adopter un Ondam que le Gouvernement est en train de repenser complètement pour faire face à la situation économique et sociale des hôpitaux n'aurait aucun sens. Nous avons besoin d'y voir clair avant de voter. »
Un autre sujet remonte comme des coucous les sénateurs LR, celui du déficit de la Sécurité sociale. Selon Alain Milon, le président de la commission des affaires sociales qui met en garde contre « un cercle vicieux qui risque d'entraîner un climat social encore plus fragilisé », « c'est l'Etat qui fait le choix de ne pas compenser des non-recettes décidées par le Gouvernement pour la Sécu, contrairement à ce que prévoit la loi Veil de 1994 ». Alain Milon fait ici allusion aux 17 milliards octroyés par le Gouvernement aux gilets jaunes en décembre dernier et non compensés au budget de la Sécurité sociale. Cette non-récupération du déficit avait créé un fort dissensus au sein même de la majorité gouvernementale avant le vote final du PLFSS par l'Assemblée nationale le 22 octobre dernier. En enlevant cette ligne budgétaire déficitaire, les sénateurs entendent ainsi « améliorer le solde de la Sécurité sociale de 3,7 milliards d'euros et de 2,5 milliards d'euros en 2020 ». Sinon, craignent-ils, le montant de la dette sociale « pourrait atteindre 47,5 milliards d'euros à l'horizon 2023 ».
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