Après six mois de traçage des malades du Covid-19 et de leurs contacts, l'Assurance maladie, qui s'est adressée à cinq millions de personnes et a mobilisé 10 000 équivalents temps plein durant cette période, réévalue actuellement ses modalités d'action. Le but ? Être prête quand sonnera l'heure du déconfinement.
« Nous réinterrogeons un certain nombre de modalités d'action », a ainsi indiqué mercredi Thomas Fatome, directeur général de la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam) lors d'une visioconférence organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis). La Caisse réfléchit notamment à la façon d'améliorer la rapidité de délivrance des résultats des tests et à la pertinence d'appeler les gens à 7 jours pour vérifier qu'ils ont bien été se faire dépister.
L'Assurance maladie se penche également sur les moyens à mettre en œuvre pour augmenter le taux de personnes positives ou cas contacts que les brigades Covid parviennent à joindre. En octobre, celles-ci ont effectué jusqu'à 100 000 appels par jour, a indiqué Thomas Fatome. « Nous avons joint entre 90 et 95 % des personnes (positives ou cas contacts), un peu moins quand a commencé la 2e vague », a-t-il précisé.
Le rétro-tracing pour identifier les sources de contamination ?
Autre enjeu : trancher sur le rétro-tracing. Si le contact-tracing a pour objectif de limiter au maximum la diffusion du virus en identifiant puis isolant les malades et leurs contacts, le rétro-tracing aurait, lui, pour but d'identifier les sources de contamination.
Le contact-tracing et le rétro-tracing « sont deux approches complémentaires qui répondent à des logiques différentes », a expliqué mercredi Thomas Fatome. Mais reste à déterminer si le second « répond vraiment à une priorité ».
En attendant que ces questions soient tranchées, les syndicats de médecins libéraux attendent toujours que la Caisse trouve une solution au bug les empêchant d'accéder à certaines fiches de patients positifs au coronavirus créées par les laboratoires d’analyse ou par les brigades Covid. « Nous étions prêts à faire le tracing des contacts proches mais cela est devenu impossible », déplore dans un billet d'humeur assassin le Dr Sylvaine Le Liboux, secrétaire générale des Généralistes-CSMF.
(Avec AFP)
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