Election présidentielle/Programme santé des candidats

Jean-Luc Mélenchon, rouvrir des établissements de santé partout sur le territoire

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Publié le 07/04/2022

Crédit photo : AFP

Reconstruire le service public hospitalier, telle est l'ambition du candidat Jean-Luc Mélenchon. Pour cela, il ambitionne un renforcement du concours financier de l’État au budget des collectivités territoriales par le biais des dotations globales de fonctionnement (DGF) et un retour sur les suppressions de lits et de personnels. Le candidat compte aussi rouvrir des services d’urgence, des maternités et des Ehpad publics pour que chaque Français puisse accéder à un établissement à moins de 30 minutes de son domicile. Jean-Luc Mélenchon propose de recruter des médecins publics, augmenter les moyens des facultés de médecine pour poursuivre la mise en oeuvre de la suppression du numerus clausus. En outre, pour renforcer le lien ville-hôpital, il suggère de créer des réseaux de centres de santé pluridisciplinaires publics en lien avec les établissements de santé publics. Un nouveau pôle public du médicament aura pour objectifs de « supprimer l’influence du secteur privé sur les prix et l’accès au médicament et de produire massivement les vaccins et traitements passés dans le domaine public ». Enfin, un grand plan pour la santé mentale permettra de renforcer les réseaux de centres médico-psychologiques (CMP). Cela passera par la réouverture de lits de psychiatrie, un suivi psychologique ambulatoire par le conventionnement de professionnels et une augmentation du nombre de places en faculté de médecine dans la filière psychiatrique. Dans la partie santé au travail, le candidat reconnaîtrait le burn-out comme une maladie professionnelle, renforcerait la médecine du travail en doublant ses effectifs, en l’intégrant au service public de santé et en restaurant la visite médicale obligatoire à l’embauche, ainsi que les visites périodiques dans la carrière. Autre point figurant déjà dans son programme en 2017, le remboursement 100 % des soins prescrits : il s'agit là d'un point sensible pour les représentants des mutuelles qui mettent en avant un reste à charge de 10 milliards d'euros, si cette réforme était mise en oeuvre.