Près de quatre mois après sa défaite, le Dr Olivier Véran renonce à se représenter une nouvelle fois pour siéger à l’Assemblée nationale. « Je ne serai pas candidat à l’élection législative partielle qui se tiendra dans la 1re circonscription de l’Isère », a écrit l'ancien ministre sur X, expliquant avoir réfléchi « à tête reposée, après douze années de mandats locaux et nationaux menées tambour battant ».
Covid, Ségur, Nutriscore, taxe soda…
Affirmant n'avoir « jamais considéré la politique comme une carrière », le neurologue hospitalier explique vouloir « servir (son) pays autrement » et s’engager « différemment ». « Il est temps pour moi de prendre du recul, salutaire, nécessaire », poursuit-il, mais « ce n’est pas un adieu », car « en politique, “jamais”, ça veut dire “pas tout de suite” ».
Au passage, Olivier Véran fait la défense et l’illustration de son propre bilan. « J’ai fait de la politique parce que j’aime les gens, j’ai énormément appris à leur contact. Ces douze années, j’ai mené de nombreux combats (…). Je pense au Covid bien sûr, mais aussi au Nutriscore, l’usage médical du cannabis, la contraception gratuite, le don de sang accessible sans discrimination, la prise en charge de l’autonomie par la Sécurité sociale, l’interdiction des mannequins trop maigres, la taxe soda, le Ségur de la santé ». L'ancien député macroniste précise que Camille Galliard-Minier, qui l'avait suppléé quand lui-même était ministre, souhaite se porter candidate pour la coalition présidentielle et, ajoute-t-il, « nous la soutiendrons de toutes nos forces ».
Les dates de cette législative partielle ne sont pas encore connues. Pour remplacer à l'Assemblée nationale Hugo Prevost, soupçonné de violences sexuelles et sexistes, La France insoumise vient pour sa part d'investir le militant des droits de l'enfant, Lyes Louffok.
Reconversions multiples
Au printemps dernier, Olivier Véran avait provoqué une polémique en évoquant sa surprenante reconversion professionnelle dans la médecine esthétique, avant de rechanger de cap. L’ancien neurologue s’était attiré de très vifs commentaires de la part de confrères, certains surpris, d’autres dépités ou irrités.
À la suite de sa défaite aux législatives de juin, il avait entamé cette fois une activité de conseil et de lobbying en créant la société Innov, proposant une gamme de services, allant de la stratégie à l’innovation, en passant par la communication, la mise en relation ou la publicité. En septembre, l'ancien ministre avait également rejoint le conseil d'administration de l’enseigne Lunettes Pour Tous.
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