« Nous sommes aujourd'hui le 28/2/18. Chambre 4 d'un service dit "de pointe" hébergeant des malades graves, en l'occurence en fin de vie, il fait 17°C.
La malade a froid dans son lit, une parka, un pull en laine, une étole autour du cou. Pas très facile de vomir avec cet attirail. Grande lectrice, elle n'arrive pas à lire son dernier livre ayant trop froid aux mains.
On lui a promis de scotcher les fenêtres, un traitement très moderne et esthétique pour assurer l’étanchéité. Ce n'est pas fait. On lui a promis un chauffage d'appoint. Il n'y en a pas. On lui a promis... une couverture. Il n'y en a pas non plus.
Ah oui! j'oubliais que ce sont des conditions extrêmes. -7 °C en Février, il est vrai que c'est difficilement prévisible. L'hôpital n'est-il pas la pour répondre à ces situations. Qu'en serait-il en cas d'épidémie ou de plan blanc à activer ?
Une dernière question: dans quel pays sommes-nous ? »
Courriel du Pr Philippe Levy, chef du service pancréato-gastroentérologie adressé à la directrice de l'hôpital Beaujon (AP-HP).
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