« Trop d'étudiants brillants se trouvaient en situation d'échec sur ce concours », affirme d'emblée l'invitée des Contrepoints de la santé du 19 février 2019, Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur. La réforme des études de santé est au coeur de l'intervention de la ministre. Simplement la copie est encore floue, surtout en matière de calendrier de la réforme. L'objectif final de la ministre est d'inscrire ce nouveau parcours des futurs étudiants d'élargir le panel des origines des étudiants en santé. Avec l'idée d'abord de supprimer les tuyaux : « On rentre dans un grand champ disciplinaire et à l'intérieur on choisit des disciplines pour construire petit à petit son parcours qui mène à la licence. » Cette première année qui passe obligatoirement par l'inscription via Parcoursup sera donc une voie d'entrée dans la filière. Appelée Portail santé, elle sera composée majoritairement d'unités d'enseignement de santé avec des unités complémentaires dans d'autres domaines comme la philo, la psycho. Ces dernières permettront en cas d'échec de poursuivre un autre parcours que dans les études de santé. A la fin de cette première année seront admissibles un certain nombre d'étudiants qui seront ensuite soumis à un examen d'admission. Seules une partie d'entre eux poursuivra des études de santé, les autres iront dans d'autres deuxièmes années. Surtout, il devra y avoir plusieurs voies d'accès aux études médicales, le portail santé étant l'une d'entre elles, insiste la ministre. Par exemple, un étudiant sera en mesure d'étudier le droit avec des unités de santé et d'intégrer les études médicales après la première ou la seconde année, ou retourner en licence de droit après la deuxième année. Avec ce nouveau dispositif, il sera possible de commencer des études de santé dans n'importe quelle faculté en France, mais aussi de diversifier les lieux de stage afin de les ancrer dans leur lieu de formation pour leur future installation. La ministre met en avant l'innovation de rupture du système des études en santé. Avec le dispositif actuel, « le résultat était de normer. Or ce qui fait une société, c'est la diversité et que chacun comprenne sa place et son rôle ».
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