Des logos verts, jaunes, oranges, roses ou rouges devraient bientôt faire leur apparition sur les aliments industriels. C’est en tout cas ce que préconise le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) dans un avis publié ce lundi. Saisi par le ministère de la Santé pour se prononcer sur les modalités que devrait prendre l’information nutritionnelle, mesure phare du volet prévention du projet de loi de Marisol Touraine, le HCSP préfère donc le code « 5-C » aux autres méthodes disponibles – et préférées par les industriels pour certaines. « Ce système de code couleurs permet de se repérer rapidement sur la qualité nutritionnelle des produits de supermarchés, mais il offre aussi la possibilité de comparer des produits de marques différentes pour privilégier, par exemple, les marques de céréales les moins grasses et les mois sucrées ou les lasagnes bolognaises ou les pizzas qui ont le meilleur profil nutritionnel », explique le Pr Didier Jourdan, président de la commission prévention du HCSP. S’il reconnaît que le système 5-C n’est « pas parfait », il considère que ce code a le mérite d’être simple et d’ « attirer l’attention du consommateur ». Le code se déclinera du vert, pour les aliments les plus sains, au rouge, pour ceux présentant le moins d’intérêt nutritionnel, en passant par le jaune, l’orange et le rose.
Pour se prononcer, le HCSP précise s’être appuyé sur « les travaux scientifiques disponibles, le rapport produit par l’Anses sur le score nutritionnel de la Food Standard Agency (FSA) et (avoir) pris en considération les objectifs du Programme national nutrition santé (PNNS) ». Fort de ces différents éléments, le Haut Conseil plaide donc pour « une information nutritionnelle synthétique s’appuyant sur une échelle de couleur à cinq niveaux basée sur le score FSA » et adapté aux recommandations nationales du PNNS. En outre, le HCSP suggère « de développer une stratégie d’accompagnement des informations du public ainsi que des professionnels de santé et d’éducation ». Ceux-ci devraient également se retrouver afin « d’intégrer l’apprentissage de système d’information nutritionnelle dans le parcours éducatif de santé en milieu scolaire ».
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