Loin de voir le dispositif simple et en un clic annoncé par le Ministère, les syndicats retiennent davantage son lot de vérifications administratives. Autant de contraintes qui en amènent certains à le boycotter. « On arrivera à la fin du temps de consultation en ayant abordé seulement les problèmes administratifs », critique Luc Duquesnel, dont le syndicat appelle à la « désobéissance civile ». Pour le chef de file de l’UNOF, cette mise en œuvre du tiers payant « fera passer de 90 à 100 % les opposants » à la mesure. Jean-Paul Hamon affirme qu’« on continuera à faire comme on a fait jusqu’à présent, on ne changera rien », le leader de la FMF assurant que les médecins n’appliqueront le tiers payant que sur la part obligatoire.
« Pérégrinations administratives »
Claude Leicher dénonçait lui aussi il y a quelques semaines les pérégrinations administratives auxquelles les généralistes vont devoir faire face avec cette première déclinaison du tiers payant. Mais le président de MG France n’appelle par pour autant « à boycotter quelque chose dont le bénéfice s’adresse à des populations en difficultés ». Quant à Éric Henry, il voit l’échéance du 1er juillet comme une date symbolique dont les effets ne se feront sentir qu’à l’hiver, le temps que professionnels, patients et Assurance Maladie expérimentent le dispositif. « On sentira alors qu’il ne faut pas mettre en place le tiers payant », prédit le président du SML.
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