Dans le cadre de l'affaire Naomi Musenga, jeune femme décédée en décembre dernier après avoir été moquée par le Samu, la ministre de la santé Agnès Buzyn se rendait ce matin à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil pour apporter son soutien aux services de régulation. Après avoir rencontré le personnel du centre, la ministre a estimé qu'une « marge d'amélioration » existait dans les pratiques des Samu. Elle propose ainsi de soumettre la régulation médicale à « une forme de certification ». « Il y a aujourd'hui beaucoup d'affaires qui remontent : des affaires aux urgences, des affaires liées au Samu et des affaires liées à la prise en charge des pompiers, aussi soumis à la même pression et au même risque », a déclaré la ministre devant la presse.
Au centre de régulation des appels du SAMU94, la ministre @agnesbuzyn à l’écoute avec une assistante de régulation médicale pic.twitter.com/VKYZqYYA9y
— AP-HP (@APHP) 18 mai 2018
Harmoniser les contrôles qualité des Samu
Hier soir, lors d'un Facebook live organisé par le gouvernement pour la première année du gouvernement Macron, Agnès Buzyn confiait aux Français que beaucoup de services de régulation n'ont pas mis en place de contrôle suffisant des appels : « Ils n'ont pas tous les mêmes procédures, pas la même façon de recruter le personnel qui répond au téléphone ni la même façon de les former ». La ministre attend donc de la feuille de route demandée aux urgentistes pour le 1er juillet prochain des pistes d'harmonisation des services de régulation au niveau national. Agnès Buzyn déplore également que « très peu de Samu aient une assurance qualité » bien que ce soit « une activité profondément à risque ». Une forme de certification pourrait donc voir le jour « dès cet été ».
En marge de ce déplacement, la ministre a également reçu quelques huées de la part de manifestants. Le syndicat Sud-santé de l'AP-HP avait notamment appelé ses sympathisants à venir faire part de leur mécontentement vis-à-vis des coupes budgétaires dans la santé, malgré « la souffrance des personnels dans les services ».
Avec AFP
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