Le monde et la société changent sous nos yeux. Les rapports entre médecins et patients se font désormais sous le signe de l’autonomie et c’est bien ainsi. Résultant de la philosophie des droits humains, c’est le contrat entre des égaux qui est désormais le fil conducteur de cette relation. La bienveillance paternaliste d’antan est vilipendée, bien que secrètement espérée.
Les avis des médecins sont équivalents, pour les patients, à ceux glanés sur internet ou chez la concierge, même si chacun sait que ce ne sera jamais le cas. Les métiers du soin sont donc en train de muter rapidement vers un futur encore incertain.
La gynécologie obstétrique, médecine de l’intime, a été affectée plus tôt que les autres disciplines médicales par une forte revendication d’information et d’autonomie. Le médecin propose, et la patiente dispose. Les arguments d’autorité, qui pouvaient être utilisés autrefois, ont vécu.
Cela nous donne l’exceptionnelle opportunité de revisiter de nombreuses pratiques médicales, d’en questionner la légitimité et le sens, et donc de moderniser nos prises en charge. Le Quotidien du Médecin nous offre dans ce numéro la possibilité de dire ce qui change dans notre discipline et cela participe de l’amélioration de la santé des femmes dans notre pays, ce qui est bien l’objectif premier de la gynécologie-obstétrique.
Président du CNGOF
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