La proportion d'arrêts maladie dus au Covid-19 a doublé entre 2020 et 2021, selon le baromètre annuel de l'absentéisme publié lundi 6 décembre par Malakoff Humanis. Si ce motif d'arrêt représentait 6 % du total des absences l'année dernière, 12 % des arrêts maladie prescrits en 2021 sont liés au Sars-Cov-2.
Les arrêts pour troubles psychologiques ou épuisement professionnel ont aussi progressé sur un an, passant de 15 à 17 % du total. À l’inverse, les absences pour des problèmes plus courants, comme liés à des viroses saisonnières, ont reflué à 25 % du total, contre 30 % en 2020. L'an passé, les cas de gastro-entérite et de grippe ont été beaucoup moins importants que les années précédentes.
Tous motifs confondus, 38 % des salariés se sont vu prescrire un arrêt de travail au cours des douze mois précédant l'étude. Une proportion supérieure à celle constatée en 2020 (36 %) mais en dessous des 40 % systématiquement franchis entre 2016 et 2019, avant l'irruption du Covid.
Mêmes malades, les managers ont travaillé
Quoique plus nombreuses qu'en 2020, les prescriptions d'arrêts maladie ne sont pas nécessairement respectées par les salariés. Un quart des arrêts sont ainsi pris partiellement ou pas du tout. La crise sanitaire semble avoir particulièrement pesé sur les managers : 51 % d'entre eux ont été concernés par des arrêts maladie ces deux dernières années.
Pour autant, maladie n'a pas forcément rimé avec repos : plus de la moitié des managers affirment avoir travaillé pendant une maladie (70 % en 2020 et 58 % en 2021).
Le baromètre annuel Absentéisme Maladie a été réalisé par internet auprès d'un échantillon de 2 009 salariés et par téléphone auprès de 401 dirigeants ou DRH d'entreprises du secteur privé, du 23 août au 24 septembre 2021.
(Avec AFP)
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier