Un peu plus de 7 milliards d’euros, c’est le montant des mesures présentées hier par Emmanuel Macron pour le plan Innovation santé 2030. Une enveloppe qui doit permettre de « faire de la France la 1re nation européenne innovante et souveraine en santé », alors que le chef de l’Etat a souligné que dans la recherche contre le Covid-19, « nos grandes structures n’ont pas été les plus rapides du monde ». Il a ainsi listé un certain nombre de faiblesses de la France, mises en regard de forces de l’écosystème de santé.
Ce plan s’inscrit dans le Conseil stratégique des industries de santé et porte donc principalement sur les efforts de recherche, d’accès aux marchés et de production de médicaments. Un milliard d’euros sera ainsi consacré à la recherche biomédicale tandis que deux milliards seront alloués à la stratégie d’accélération de « trois domaines de demain » que sont les biothérapies, la santé numérique et les maladies infectieuses émergentes.
Les médecins de ville associés aux essais cliniques
Une enveloppe de 500 millions d’euros sera consacrée au « soutien transverse à la maturation de technologie et aux essais cliniques ». Et parmi les mesures sur la recherche clinique, une concerne plus particulièrement la médecine de ville. Il s’agit d’ « initier les travaux pour développer les essais cliniques en ville et travailler à l’intégration des résultats d’essais reposant sur d’autres méthodologies ».
« Notre médecine de ville n’est pas du tout associée culturellement aux avancées hospitalo-universitaires. Et c’est la faute des hospitalo-universitaires comme des médecins de ville », a constaté Emmanuel Macron. Avant d’ajouter : « on a une génération de médecins de ville, qu’ils soient généralistes et spécialistes, qui cherche une autre pratique de la médecine, qui veut être associé. (…) Il faut moderniser notre système d’essais (cliniques, ndlr), en ayant là aussi un continuum de la médecine du quotidien à la recherche la plus avancée ». Le président de la République a ainsi appelé à « une réforme organisationnelle, que je demande dans les toutes prochaines semaines ».
La télésurveillance dans le droit commun
Dans le domaine de l’accès aux soins, le CSIS constate qu’ « après plusieurs années d’expérimentation, l’écosystème du numérique en santé souhaite un déploiement plus large de la télésurveillance avec une prise en charge de la solution technologique et un paiement des professionnels de santé qui réalisent ces actes ». Il est ainsi prévu l’entrée dans le droit commun de la télésurveillance, au cœur du programme Etapes (Expérimentations de Télémédecine pour l’Amélioration des Parcours en Santé) reconduit en 2018.
Une agence dédiée à l’innovation en santé
Enfin, pour, entre autres, « partager une vision globale » mais aussi « transformer et simplifier les process existants », une agence de l’innovation en santé va être créée. Le gouvernement précise qu’ « une étude de faisabilité est actuellement menée pour préciser les modalités de mise en œuvre ».
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