L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), office transpartisan, chargé d'éclairer les décisions au Parlement sur les choix scientifiques, a critiqué dans un communiqué « un démarrage laborieux » des opérations de la campagne vaccinale sur le terrain tout en soulignant les « très fortes contraintes logistiques » qui pèsent sur elle. Ces opérations « doivent monter en charge très rapidement » et « la deuxième phase de vaccination doit être préparée sans attendre », poursuit l'office transpartisan, présidé par Cédric Villani.
Le raté de la communication
Si l’Opecst juge que la stratégie adoptée, qui consiste à vacciner les plus fragiles en premier, « reste la plus pertinente » et salue même la décision de rendre le vaccin accessible plus rapidement aux soignants, il considère que le gros raté vient principalement de la stratégie de communication. C’est dans cet aspect « que l'on a relevé le plus de dysfonctionnements », souligne-t-il. « Le calendrier de démarrage a subi une publicité disproportionnée, alors que des progrès importants sont attendus sur d'autres sujets », précise-t-il, citant par exemple « la transmission et la mise à jour régulière de tableaux de bord simples portant sur la gestion des doses au niveau local ».
Il recommande aussi un « effort particulier en direction du grand public » car « l'hésitation vaccinale, même si elle est passée au second plan dans la couverture médiatique récente, reste le plus grand facteur de risque sur la campagne ». Mais au-delà de la population générale, l’Opecst appelle aussi le gouvernement à donner davantage de visibilité sur les décisions prises et leur justification aux professionnels de santé.
Par ailleurs, l’Empeste tacle indirectement la création par Emmanuel Macron d’un collectif de 35 citoyens tirés au sort, en affirmant que « c'est en s'appuyant sur les institutions de la démocratie sanitaire, plus qu'en mettant en place de nouveaux organismes, que l'on pourra assurer l’efficacité » de la vaccination.
(avec AFP)
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