Un peu intimidé pour son baptême du feu dans l'hémicycle, le ministre de la Santé François Braun a défendu le projet de loi de sécurité sanitaire dont l'examen a débuté lundi 11 juillet au soir à l’Assemblée nationale et devait se poursuivre ce mardi. Ce premier texte de la législature contient des mesures « très ciblées mais nécessaires », a jugé le ministre.
Ce projet de loi de sécurité sanitaire permet de continuer à collecter des données de santé sur les tests de dépistage et la vaccination, et autorise un possible passe sanitaire aux frontières.
Des mesures applicables jusqu'à fin janvier 2023
Le gouvernement se « rallie au calendrier » voté par les députés en commission pour ces deux mesures, permises jusqu'à fin janvier 2023, plutôt que fin mars comme prévu dans la version originelle, a indiqué François Braun.
Le projet de loi entérine juridiquement la fin des principales restrictions dès cette fin juillet. C'est « l'extinction du régime juridique de l'état d'urgence sanitaire » et du « passe sanitaire et vaccinal dans la vie quotidienne des Français », a souligné le ministre, en appelant solennellement « au civisme de chacune et chacun » sur le port du masque « dans les lieux bondés et les transports en commun ».
« Nous ne pouvons baisser la garde » alors que « nous venons de passer la barre des 150 000 décès », a ajouté ce médecin urgentiste.
« Le taux d'incidence atteint désormais 1 342 cas pour 100 000 habitants, ce qui représente une augmentation de 22,8 % sur les sept derniers jours. Nous recensons en moyenne 130 000 cas par jour sur les sept derniers jours », a précisé le ministre.
Les chiffres d’hospitalisation en soins critiques - 1 041 patients au 8 juillet -, dont la moitié en réanimation sont « toutefois largement en deçà du pic de 3 500 patients en réanimation atteint en janvier dernier », a-t-il ajouté.
Pas de réintégration des soignants non vaccinés
Le ministre a été hué par des élus RN quand il a indiqué que la réintégration des soignants non vaccinés « ne peut être à l'ordre du jour », compte tenu de la situation épidémique. Des « éléments objectifs » seront présentés sur cette question fin octobre sous l'égide des autorités de santé, a-t-il dit.
LFI a déposé une motion de rejet préalable pour contester « le maintien d'une loi d'urgence qui ne dit pas son nom », selon l'lnsoumise Raquel Garrido.
Le président de la commission des Lois, Sacha Houlié (LREM), a porté le fer contre les « populistes » qui ont « communié main dans la main contre les vaccins » en commission. « Non les vaccins n'empêchent pas les contaminations mais, 1 000 fois oui, les vaccins empêchent de contracter des formes graves, (...) les vaccins sauvent des vies ! », a-t-il insisté.
(Avec AFP)
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