Depuis ce matin, les médias se font écho des très nombreux créneaux de vaccination disponibles sur Doctolib au « vaccinodrome » du stade de France (Seine-Saint-Denis). Une disponibilité qui interroge, notamment sur l’opportunité d'un élargissement de la cible vaccinale. Mais pour l’instant, selon le ministère de la Santé, il n’y a rien d’anormal à voir ponctuellement un nombre important de créneaux libres. « Nous avons de plus en plus de doses, Pfizer notamment, il est donc normal qu’il y ait de plus en plus de créneaux disponibles à un instant T », a expliqué le ministère lors d’un point presse. Ce qui est scruté de près par les services, c’est le temps de prise de rendez-vous. « Si les créneaux restent vacants trop longtemps, cela indiquerait en effet que l’offre est devenue supérieure à la demande. » Pour l’instant tant que ces phénomènes ne sont constatés qu’au niveau local et de façon ponctuelle, pas de raison donc de proposer autre chose que des ajustements au cas par cas, « mais si le sujet devient national, il faudra alors poser la question de l’accélération de la stratégie », souligne le ministère. « Si nous voyons un risque de perte de doses, nous n’excluons pas la possibilité d’accélérer. ». Mais pour le moment, ce n’est donc pas à l’ordre du jour.
AstraZeneca continue de s'écouler en ville
Pas de sujet sur l'élargissement de la cible vaccinale pour l’instant, et pas de désamour manifeste non plus pour le vaccin AstraZeneca. « On parle beaucoup, trop à mon avis, des personnes qui ne veulent pas de ce vaccin et pas assez des millions de Français, déjà vaccinés à l’AstraZeneca », avait déclaré Olivier Véran jeudi soir lors de la conférence de presse du gouvernement. Et les chiffres du ministère de la Santé semblent pour l’instant lui donner raison. D'après le ministère, les commandes des médecins de ville ne semblent pas montrer un ralentissement de la vaccination avec AstraZeneca. Les chiffres arrêtés à dimanche dernier, faisaient par ailleurs état de 73 % des commandes passées qui ont été administrées pour ce vaccin (contre 91 % pour Pfizer et 82 % pour Moderna). « Les signaux ne sont pas négatifs et ce que l'on entend n’est pas en adéquation avec ce qui se passe sur le terrain », estime le ministère qui reconnaît que le vaccin AstraZeneca s’écoule de manière plus simple et plus fluide en ville, à la faveur de la relation médecins-patients. « L’adhésion se fait grâce à cette relation avec le professionnel de santé qui va pouvoir expliquer les effets secondaires, les bénéfices-risques etc ».
Pour l’instant, pas de raison, donc de revoir à la baisse les objectifs de 20 millions de primo-vaccinés à la mi-mai, et 30 millions à la mi-juin. Selon les derniers chiffres, 67 % des plus de 70 ans avaient d’ailleurs été vaccinés au 24 avril et 41 % des 60-69 ans.
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