Entre le 10 et le 13 novembre, trois patients d'une soixantaine d'années sont décédés après de graves complications cardiaques suite à la prise de melphalan (voir notre brève du 24 novembre sur le sujet http://www.decision-sante.com/actualites/breve/2016/11/24/deces-suspect…). « L'enquête confiée à l'Igas n'a pas décelé à ce stade des investigations de causes apparentes à ces décès », a indiqué le ministère de la Santé le mardi 29 novembre dernier. « Aucune anomalie concernant les indications, les contre-indications, les prescriptions, les reconstitutions, les adminstrations et la surveillance des traitements de chimiothérapie » n'a été constatée, a précisé l'Igas. Précision, la principale complication grave présentée par les quatre patients est une myocardite aiguë. « Ni ce type, ni ce taux de complication n'est décrit dans la littérature internationale que l'Igas a pu obtenir », a précisé le ministère. La ministre a demandé à l'Igas de poursuivre ses investigations en examinant les conditions d'approvisionnement en melphalan.
Elargir l'enquête au niveau européen
Autre requête de la ministre, l'ANSM et l'Inca sont chargés de recenser l'ensemble des patients traités pour lymphome en France en 2016 avec le même protocole de chimiothérapie afin de déterminer la fréquence et les conséquences des complications cardiaques. Cette enquête sera élargie au niveau européen auprès de l'European Society for Blood ans Marrow Transplantation. Y seront notamment analysées sur la base du registre de cette société savante, l'utilisation et la tolérance au niveau européen du protocole de chimiothérapie utilisé au Chu de Nantes. A partir de cette base seront réévaluées les préconisations nationales pour la prise en charge des patients traités pour lymphome en France.
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