Les bancs de l’Assemblée nationale ont toujours compté des médecins et notamment des généralistes. Le cru 2022 ne devrait pas faire exception avec 45 candidats, généralistes de formation. Malgré tout, c’est un peu moins que lors des campagnes précédentes, en 2017, 54 généralistes étaient candidats, 52 en 2012.
Depuis cinq ans, ce sont 12 généralistes de formation qui siégeaient au Palais Bourbon. Onze d’entre eux remettent leur siège en jeu. Seul Christian Hutin, député du Nord depuis 2012 a décidé de ne pas se représenter.
La plupart de ces députés sortants : Julien Borowczyk, Éric Alauzet, Philippe Chalumeau, Jean-Pierre Pont, Marc Delatte, Michel Lauzzana, Anne Genetet et Marie Tamarelle Verhaeghe se présentent pour la majorité présidentielle.
Delphine Bagarry qui avait été élue en 2017 pour LREM, le fait cette fois-ci avec la Nupes. Nadia Ramassamy à La Réunion est toujours sous la bannière des Républicains et Paul-André Colombani sous celle du parti nationaliste corse.
Les autres tenteront donc de décrocher un siège pour la première fois, même si certains possèdent déjà des mandats d’élus locaux. Retraités ou non, avec une activité de généralistes mais aussi de gériatres, médecin-conseil, homéopathe, chef de service médico-légal ou sans activité, les profils professionnels de ces généralistes de formation sont divers et les étiquettes politiques également.
Cinq nouveaux candidats représenteront la majorité présidentielle. Trois autres se présentent sous l’étiquette du Rassemblement national, et trois aussi sous celle des Patriotes de Florian Philippot, mais on note aussi des candidatures pour Résistons de Jean Lassalle, la Nupes, les Républicains, le Parti Animaliste, le mouvement souverainiste de Nicolas Dupont Aignan, le Parti Pirate, des mouvements écologistes de gauche ou du centre sans oublier les candidats sans étiquette.
Quelques figures antivax
La crise sanitaire a aussi politisé certains médecins, on retrouve donc aussi parmi les candidats quelques praticiens controversés, figures notamment des mouvements antivax. C’est le cas de Grégory Pamart, Véronique Rogez ou Jean-Pierre Nicolas qui ont tous les deux arrêté leur activité après leur refus de se faire vacciner, ou en Polynésie française de Jean-Paul Théron récemment condamné par l’Ordre à trois ans d’interdiction de la médecine et Philippe de Chazournes à La Réunion, également frappé d'un mois d'interdiction d'exercer. En Corrèze, Patrick Cojan représente le mouvement de la députée Martine Wonner figure des anti-pass et antivax.
Pour l’ensemble de ces candidats, première réponse dimanche soir sur leur sort de futurs députés. À l’exception des deux candidates dans les circonscriptions des Français de l’étranger. Anne Genetet pour la 11e circonscription des Français d’Asie-Océanie et Europe orientale est arrivée en tête du 1er tour pour la majorité présidentielle, Florence Roger pour la circonscription USA-Canada s’est qualifiée en deuxième position pour la Nupes.
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