En médecine comme en politique, les recommandations ont une durée de vie relative, le temps d’un quinquennat par exemple. Après avoir défendu le principe de l’inutilité du dépistage du cancer de la prostate chez les hommes de 55 à 69 ans, en 2012, des experts américains changent d’avis. Désormais l’U.S Preventive Services Task Forces reconnaît un intérêt au recours du dosage sanguin du PSA pour réduire le risque de mortalité lié à ce cancer. La recommandation a été publiée dans le Jama daté du 18 avril 2017*. En France, le débat est vif entre les partisans et les adversaires du dosage du PSA. Le clivage s’observe entre les médecins de santé publique, les agences officielles et les représentants des médecins généralistes opposés à un dépistage de masse du cancer de la prostate par le PSA et les urologues avocats de cette méthode. Les arguments classiques contre le dosage reposent sur la fréquence élevée des faux positifs et des effets secondaires des traitements alors que ce type de cancer évolue lentement dans une grande majorité des cas. Le débat va-t-il désormais rebondir en France ?
* Jama 2017 ; 317(15):1493-5
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