Le courant semble passer entre Agnès Buzyn et les sénateurs Les Républicains (LR). Ces derniers ont indiqué mercredi être favorables à l’essentiel des mesures du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2019, lors d'une conférence de presse au Palais du Luxembourg, à Paris.
« Nous sommes d’accord sur les propositions faites en matière de santé, a déclaré le Dr Alain Milon, président de la commission des affaires sociales du Sénat, alors que le budget de la Sécu est actuellement étudié par la chambre haute. Les sénateurs LR soutiennent également un amendement déposé par des élus de La République en Marche (LAREM) visant à expérimenter dans deux régions l'obligation de vaccination antigrippale pour les personnels hospitaliers et d'Ehpad.
Le forfait réorientation supprimé à l'unanimité
Seul l’amendement proposé par le Dr Olivier Véran, qui prévoit l'expérimentation pendant trois ans d’un forfait de réorientation de 60 euros pour les services d’urgence quand ils renverront vers la médecine de ville un patient n’ayant pas besoin d’une prise en charge hospitalière, n’a pas trouvé grâce à leurs yeux. « Ce serait quand même la première fois en France qu’on donnerait de l’argent à des professionnels qui ne feraient pas leur métier et qui ne soigneraient pas les patients qui viendraient les voir », souligne Alain Milon. La suppression de cet amendement a d'ailleurs été votée à l’unanimité par la commission des affaires sociales.
Pour le reste, les sénateurs républicains entendent améliorer certaines mesures présentées par Agnès Buzyn. Les sénateurs souhaitent notamment renforcer la possibilité de délivrer des ATU (autorisations temporaires d'utilisation) pour les médicaments n'ayant pas encore reçu leur AMM.
Un financement insuffisant
Les sénateurs LR se montrent, en revanche, critiques quant aux moyens alloués à la Sécurité sociale. Alain Milon dénonce un phénomène de « Bercysation » de la santé. « Progressivement, on voit évoluer les recettes de la Sécu vers l'imposition et vers un contrôle du ministère des Finances. Cela veut dire que, progressivement, Bercy contrôlera aussi les dépenses de la Sécurité sociale », met en garde le président de la commission des affaires sociales.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes