Une idée chasse l’autre en matière de protection sociale. Après la Grande Sécu visant à effacer les organismes complémentaires du paysage sanitaire français, l’idée de bouclier refait surface. Mis en orbite par le rapport Briet-Fragonard en 2007, ce concept n’a pourtant jamais réussi à s’imposer. En dépit du dispositif des affections de longue durée (ALD), certains retraités en majorité et d’autres porteurs de maladies chroniques sont exposés à des restes à charge jugés catastrophiques par le rapport. D’où l’idée d’instaurer un plafond maximal de dépenses. Dans un premier scénario proposé par le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM ), les restes à charge liés à des soins hospitaliers seraient plafonnés à un montant de 1 100 euros par an. Le coût s’élèverait à un milliard pour les finances publiques. 4% des retraités seraient concernés par cette réforme. Si l’on étend le dispositif à la ville avec un bouclier fixé à 1 400 euros, le prix à payer par la collectivité s’envole avec un montant estimé de 2 milliards d’euros. En revanche, 8% des retraités seraient davantage protégés. Avec cette garantie nouvelle, les cotisations versées par les séniors devraient logiquement s’alléger. Mais comment financer ces nouvelles mesures ? Par une hausse du ticket modérateur, comme le suggère le HCAAM ? La proposition ne devrait pas faire l’objet d’un consensus…
Protection sociale
Bouclier sanitaire, le retour
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Publié le 13/01/2022
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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