« Martin Hirsch, faites comme Nicolas Hulot ! », ont écrit 105 médecins hospitaliers dans une tribune adressée au patron de l'AP-HP parue dans le Journal du dimanche le 1er décembre. Cet appel à la démission serait justifié selon les signataires par les baisses des effectifs hospitaliers et la course à l'acte. Une sénatrice a posé directement la question à l'intéressé lors d'une consultation par la commission des affaires sociales le mercredi 5 décembre dernier. Selon Martin Hirsch, « le Pr Grimaldi et 104 autres médecins me demandaient d'aller à France Inter pour faire un coup de gueule pour demander plus de moyens. Et ils n'auraient jamais demandé ma démission, même si j'en suis sûr certains la souhaiteraient ». Martin Hirsch avance plutôt l'argument de la durée de son mandat [sa nomination à la tête de l'AP-HP a eu lieu en novembre 2013] pour justifier son maintien. Pendant des décennies, plaide-t-il, les mandats des DG précédents ont été de trois ans et huit mois. Ce qui a empêché la mise en place de vraies réformes. Et d'enfoncer le clou : « Si on estime que je ne suis pas l'homme de la situation, je serai le dernier à m'accrocher. » Selon Martin Hirsch, contrairement aux idées reçues, les personnels adhèrent aux changements. Ainsi, concernant la réorganisation du temps de travail entré en vigueur en octobre 2016, « oui, l'exercice toute la journée au lieu de demi-journées a eu un impact sur la vie familiale des personnels ». Toutefois, il se félicite de la baisse constante de l'absentéisme. « La mue heureuse de l'hôpital » doit passer obligatoirement par une bonne entente entre les équipes. Malheureusement, conclut-il, les conditions pour y parvenir ne sont pas encore réunies.
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