Comme le veut la tradition, Nicolas Revel a présenté ce jeudi après-midi aux membres du conseil d'administration de l'Assurance maladie le rapport « Charges et produits ». Ce document, dont Le Généraliste a eu copie, liste chaque année les propositions de la caisse pour générer des économies sur les dépenses de santé. Nombre de ces mesures sont ensuite reprises dans le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale), qui sera présenté à l’automne.
Cette année, la caisse chiffre à 2,069 milliards d'euros les économies pouvant être réalisées par les acteurs du monde de la santé (voir tableau ci-dessous), soit légèrement plus que l’an passé (2,010).
75 millions d'euros grâce aux antibiotiques
Si les montants restent globalement les mêmes pour certains postes (comme les IJ, avec 100 millions d'euros d'économies escomptés), l’Assurance maladie se montre plus ambitieuse pour d'autres. Ainsi, elle espère économiser 75 millions d’euros sur les prescriptions d’antibiotiques. Pour y parvenir, la caisse compte sur une campagne de communication d'ampleur sur le recours aux antibiotiques qui sera menée en 2020 par Santé publique France. La généralisation du recours aux tests rapide d’orientation diagnostique (TROD) que la Cnam souhaite impulser, contribuera aussi à cette économie. Pour rappel, les pharmaciens pourront réaliser les TROD angine dès le 1er janvier 2020.
Développer l'intéressement des prescripteurs libéraux
La Cnam préconise également de développer un dispositif d’intéressement des prescripteurs libéraux pour que ceux-ci puissent bénéficier d’un retour direct des économies générées par leur prise en compte des recommandations. L'objectif : économiser quelque 171 millions d’euros. Certains produits sont ciblés en particulier parmi lesquels les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et le dispositif Freestyle Libre.
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