Agnès Buzyn a appelé vendredi à "réveiller les consciences" sur le quotidien des aidants familiaux de personnes malades, âgées ou handicapées, une situation que vivent plus de 8 millions de personnes. À l'occasion de la 8e édition de la Journée nationale des aidants, Agnès Buzyn a visité les locaux de l'Association française des aidants. "Sans les aidants, beaucoup de personnes âgées, handicapées, malades seraient dans des conditions de vie et dans des lieux de vie qui n'ont rien à voir avec ceux qu'ils ont actuellement", a déclaré la ministre devant ses interlocuteurs.
La ministre de la Santé a évoqué ses trois axes de travail : la formation des professionnels de santé, la reconnaissance des aidants dans la société, et leur prise en charge institutionnelle.
Cette année, l'Association des aidants a voulu aborder le cas des "jeunes aidants, qui ne sont pas épargnés", a déclaré Florence Leduc, la présidente. Telle Laure, 29 ans, avait 19 ans lorsqu'on a diagnostiqué le cancer de sa mère et qui a témoigné devant la ministre de ses difficultés à accompagner pendant six ans sa mère. "On est trop jeune pour parler avec le médecin, mais c'est à nous qu'on demande de venir tous les jours pour l'aider à manger, car elle ne peut plus le faire seule. Trop jeune pour comprendre mais pas pour prévoir le projet de sortie de sa mère, car l'hôpital vous dit qu'il ne peut plus rien faire pour elle", a-t-elle expliqué.
De son côté, la secrétaire d'Etat en charge des personnes handicapées, Sophie Cluzel, était vendredi à Lyon pour poser la première pierre d'une Maison de répit, un établissement qui accueillera d'ici un an des enfants et adultes handicapés et leurs proches aidants, pour des séjours de ressourcement.
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