"Je l'ai connue jeune, lorsque j'étais encore étudiante, et j'avais pour elle une immense admiration". Après l'annonce de la mort de Simone Veil, Agnès Buzyn a évoqué dans les médias le souvenir de celle dont elle fut un temps la belle-fille -puisqu'elle avait épousé en premières noces l'un des fils de Simone Veil- et qui a été ministre de la Santé, plus de vingt ans avant elle. "Elle m'a donné goût à la vie publique et m'a fait voir la politique sous son jour le plus noble (...) Je ressens une grande émotion, c'est un passage de relais qui me trouble", a ainsi expliqué à l'AFP la ministre des Solidarités et de la Santé.
Sur France Inter, elle a aussi rattaché Simone Veil à une certaine filiation politique et spirituelle : "C'est Simone Veil qui m'a donné l'amour de la chose publique et de la vie publique. Si je suis ministre aujourd'hui c'est certainement pour ce goût de travailler au service des autres. Je le vis un peu comme un passage de relais. Me retrouver à la tête de ce ministère quand elle disparaît, c'est très chargé d'émotion."
Selon la responsable gouvernementale, la tragédie de la déportation a forgé le caractère de Simone Veil, décédée vendredi : "Cette expérience a fait ce qu'elle était, elle a marqué sa vie et un changement dans son échelle de valeurs. Elle explique ses positions, sa ténacité", estime le Pr Buzyn, dont le père -chirurgien orthopédique d'origine pololaise- avait lui aussi été déporté. "Elle était proche de mon père. Ils avaient cette forme de complicité, même si tout n'était pas dit" entre eux au sujet de la Shoah, a poursuivi la ministre.
Sur RTL, l'actuelle ministre a aussi évoqué une Simone Veil plus privée : "C'était une grand-mère très occupée et très très protectrice, très chaleureuse. Elle organisait un dîner de famille ou un déjeuner de famille toutes les semaines pour nous voir, pour nous sentir, pour qu'on la soutienne et qu'elle nous soutienne. Elle était adorée, adorée de ses fils et de ses belles-filles, ce qui n'est pas toujours facile." "Dans le privé aussi, elle avait une stature qui impressionnait, due à son aura et à son parcours", raconte encore Agnès Buzyn à l'AFP. "Mais elle compensait cela par une très grande proximité, une chaleur humaine, une attention aux autres. Elle était très protectrice de sa famille."
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