Un patient sur vingt est victime d'une infection nosocomiale, selon la sixième et dernière enquête réalisée entre 2012 et 2017 par l'agence Santé publique France auprès de 403 établissements de santé, soit une stabilité des maladies contractées à l'hôpital. Entre 2006 et 2012 pourtant, cette prévalence avait diminué de 10 %. Il s'agit d'une population vulnérable qui présente un risque accru de complications infectieuses par rapport à la population générale. Plus de la moitié ont plus de 65 ans. Parmi eux, près d'un patient sur dix présente une immunodépression, mais aussi des actes médicaux auxquels ils sont exposés. Un patient sur six a subi une intervention chirurgicale pendant son séjour à l'hôpital. Un sur trois a été exposé à au moins un dispositif invasif (cathéter vasculaire, sonde urinaire ou assistance respiratoire).
Au palmarès figurent en tête les infections urinaires (28,47 %), suivies des interventions chirurgicales en augmentation (15,92 %) puis des pneumonies (15,63 %). Elles sont suivies par les bactériémies (11,43 %). Le total représente 71,45 % des sites infectieux documentés. La part des infections du site opératoire passe devant les pneumonies, augmentant de 13,5 à 15,92%.
Quatre micro-organismes sont responsables de la moitié des infections. Leur répartion a changé de 2012 à 2017. Près d'un quart des infections sont dues à l'Escherichia Coli (23,59 % en 2017 et 26 % en 2012), suivies du staphylocoque doré (13,83 % en 2017, 15,9 % en 2012). Troisième de ce palmarès, l'enterococcus faecalis se situe à 6,5 % en 2017 (4,6 % en 2012). Enfin, le quatrième est le pseudomonas aeruginosa à 6,28 % (8,4 % en 2012).
Réanimation, le service le plus touché
Les services les plus concernés sont ceux de réanimation (24,34 %). Ces mêmes patients sont d'ailleurs traités majoritairement par antibiotiques (50,25 %). Au final, un patient sur sept reçoit des traitements antibiotiques, une proportion qui diminue légèrement (-1,3 %) par rapport à 2012. Selon le Dr Bruno Coignard, responsable de la direction des maladies infectieuses de l'Agence, la France consomme encore beaucoup d'antibiotiques.
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