La ministre des Solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé le 13 mars dernier dans un communiqué un versement de 300 millions d'euros aux établissements de santé publics et privés de santé, « en dotation complémentaire à l'exercice 2018 ». Ce bonus s'ajoute ainsi au dégel intégral début décembre des 415 millions de crédits mis en réserve en début d'année dernière. Selon la ministre, les dépenses d'assurance maladie ont moins progressé que l'Ondam, « du fait principalement d'une évolution de l'activité hospitalière plus faible que prévue ». C'est pourquoi le ministère a décidé de « soutenir les établissements » et contribuer ainsi à « réduire sensiblement » leur déficit. L'objectif sans doute est de rééquilibrer les choses entre la régulation de la ville et celle de l'hôpital : selon la ministre, il s'agit de « consolider les conditions de la confiance autour d'une régulation juste et équilibrée des dépenses d'assurance maladie ».
Un déficit de la Sécu en forte baisse
Ce "cadeau" serait dû à une forte décrue du déficit de la Sécurité sociale, selon nos confrères des Echos : le Gouvernement devrait annoncer dans les prochaines heures un déficit de 1,3 à 1,4 milliard d'euros. Il s'agirait selon le journal d'une façon de compenser l'écart entre l'objectif de dépenses hospitalières pour 2018 et la dépense constatée, nettement inférieure.
Ce n'est pas un "bonus"
Cette annonce va dans la même logique, selon la FHF. La fédération se félicite de cette enveloppe, mais rappelle qu'« il ne s’agit cependant pas d’un « bonus » ou d’une enveloppe supplémentaire mais bien d’une restitution de crédits hospitaliers prévus dans l’Ondam, mais non consommés du fait d’un niveau d’activité inférieur au prévisionnel ». Selon la Fédération des hôpitaux publics, cette restitution traduit à nouveau « les limites du dispositif de régulation de l’Ondam, de l’évaluation du niveau d’activité et du niveau de fixation des tarifs ».
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