2022 devrait être une année particulière pour le laboratoire américain BMS avec la mise à disposition des patients français de 13 nouveaux traitements (nouvelles molécules/nouvelles indications). « Je n’ai jamais connu un évènement comparable dans ma carrière », témoigne Christophe Durand, Général Manager de la big pharma. L’onco-hématologie et la neurologie sont les spécialités médicales où les innovations sont les plus nombreuses. Dans les tumeurs solides, le mésothéliome, le cancer du poumon, le cancer gastrique, le cancer de la vessie, le cancer du rein, de l’œsophage constituent les principales indications de ces avancées. La prise en charge du mélanome métastatique témoigne des bouleversements opérés par ces innovations thérapeutiques récentes. Avant l’arrivée de l’immunothérapie en oncologie où BMS a joué le rôle de pionnier, « la survie globale dans le mélanome ne dépassait pas 9 mois. Aujourd’hui elle s’établit à six ans ». Un nouvel anticorps monoclonal anti-LAG 3 renforce cet arsenal thérapeutique. Autre exemple, en hématologie, la technologie CAR-T transforme le pronostic du myélome. « Une réponse globale de 73 % en quatrième ligne de traitement est observée avec Abecma® », précise Christophe Durand. La France est le seul pays en dehors du continent américain à bénéficier d’un accès précoce. Onze centres ont été ouverts dans l’Hexagone qui ont proposé cette nouvelle alternative thérapeutique à plus de 120 patients. Pour réduire le temps de confection de ces traitements sur mesure actuellement de 50 jours, une usine est en cours de construction sur le site de Leyden (Pays-Bas). Enfin, la France est également la première filiale du groupe en ce qui concerne la participation aux essais cliniques avec plus de 174 études recensées. « 7 000 nouveaux patients ont été inclus. Ce qui représente 7 % de tous les essais cliniques réalisés en France pour un investissement de 110 millions d’euros. » Christophe Durand appelle à une prise en compte de cet effort dans les négociations avec le Comité économique des produits de santé (CEPS). Le nouveau gouvernement entendra-t-il cet appel ?
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