« Un vaccin qui n’a que trop tardé » : l’agence de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a entamé le 1er septembre une campagne de vaccination contre la poliomyélite au centre de la bande de Gaza. Au cours de cette première journée, quelque 87 000 enfants ont pu recevoir une dose du nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nVPO2). Plus de 200 équipes humanitaires sont mobilisées dans 28 établissements de santé et sur le terrain.
Avec une campagne en trois phases de trois jours chacune, au centre, sud et nord de Gaza, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) espère vacciner plus de 640 000 enfants de moins de 10 ans. Le but est d’atteindre une couverture vaccinale d’au moins 90 % à chaque cycle afin d’endiguer l’épidémie favorisée par le blocus israélien et le manque de nourriture, d’eau potable et de matériel médical. Environ 1,2 million de doses de vaccin ont déjà été livrées dans l’enclave palestinienne en prévision de cette campagne de vaccination et 400 000 doses supplémentaires sont en cours d’acheminement.
Une pause humanitaire menacée
La première campagne se heurte à des difficultés : routes et infrastructures dévastées, hôpitaux fermés, déplacements de population. Une pause humanitaire était prévue, mais des médias rapportent la présence de combats ce 2 septembre. « Nous ne pouvons pas vacciner des enfants qui craignent pour leur vie et qui doivent fuir pour se mettre en sécurité », déplore la porte-parole de l’UNRWA Louise Wateridge sur X (ex-Twitter). Les agences onusiennes ont rappelé l’urgence d’une pause. « Pour que cela fonctionne, les parties au conflit doivent respecter les pauses humanitaires. Pour le bien des enfants de la région, un cessez-le-feu durable s’impose ».
Selon l’OMS, les pauses humanitaires négociées doivent durer de huit à neuf heures par jour et impliqueraient près de 2 200 travailleurs sanitaires des agences des Nations unies et du ministère de la Santé de Gaza. Elles sont indispensables pour permettre aux parents palestiniens de se rendre en sécurité aux centres de soins mais aussi pour que les travailleurs humanitaires atteignent les enfants qui ne peuvent pas accéder aux établissements de santé.
Selon l’OMS, en raison de l’insécurité, il est peu probable que trois jours dans chaque zone suffisent à assurer une couverture adéquate. « Il a été convenu que la vaccination serait prolongée d’une journée si nécessaire », a insisté l’OMS, relevant que les équipes de vaccination doivent être protégées pour mener les campagnes en toute sécurité. Pour l’agence, face à cette crise humanitaire, « la paix est le meilleur des remèdes ».
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