Le don sauvage de sperme, une pratique illégale mais qui rapporte

"Il y a une demande, forte et régulière, qui vient surtout, bien sûr des couples lesbiens, mais également de femmes seules, et aussi de façon plus marginale, de couples hétérosexuels", affirme Sarah Dumont, qui vient de publier Super-géniteurs, une enquête sur le don sauvage du sperme en France. De nombreux circuits illégaux existent surtout à travers les réseaux sociaux, explique l'auteure qui a rencontré des donneurs qui se font rémunérer pour leur contribution, en dehors de tout cadre légal. La technique est "artisanale", puisqu'elle se fait à l'aide d'une pipette de Doliprane - ou naturelle via un rapport sexuel. Certains donneurs ont une descendance nombreuse. Leurs motivations sont diverses. Soit ils ne souhaitent pas conserver l'anonymat, soit ils refusent de patienter en tant que donneurs auprès des Cecos. Ces centres d'étude et de conservation des oeufs et du sperme imposent des conditions strictes aux receveurs : être un couple hétérosexuel, justifier d'un certain nombre d'années de vie commune et remplir certaines conditions médicales.