« Quels usages du numérique pour une meilleure prévention ? Comment sécuriser et améliorer la qualité de la prise en charge ? (…) Quelles pistes pour dégager davantage de temps aux professionnels grâce au numérique ? » Telles sont quelques-unes des questions auxquelles entend répondre la future feuille de route du numérique en santé.
Présentée lors du Conseil du numérique en santé ce 14 décembre, elle couvre la période 2023-2027 et est soumise à une concertation jusqu’au 14 mars 2023. Des évènements à travers la France sont également prévus en janvier et février pour échanger avec la délégation du numérique en santé autour de ce texte.
Quatre grands axes et 18 actions
Et trois ans après la première feuille de route, l’accent est aujourd’hui mis sur les usages à travers quatre grands axes : développer la prévention et rendre chacun acteur de sa santé ; dégager du temps pour tous les professionnels de santé et améliorer la prise en charge des personnes grâce au numérique ; améliorer l’accès à la santé pour les personnes et les professionnels qui les orientent ; déployer un cadre propice pour le développement des usages et de l’innovation numérique en santé.
Au total, 18 actions ont été définies, dont un certain nombre concerne les professionnels de santé.
Mon espace santé enrichi pour en la prévention
Sur la prévention, la première action concerne Mon espace santé. Et s’il s’agit de le « faire entrer dans nos vies quotidiennes », les professionnels de santé seront mis à contribution pour son alimentation systématique, prévue avec les logiciels Ségur notamment. Raphaël Beaufret, coresponsable du numérique en santé, a ainsi partagé l’objectif de passer de 1,5 à 5 documents intégré à Mon espace santé par habitant et par an d’ici fin 2023.
La feuille de route prévoit également de développer la « prévention personnalisée » grâce toujours à Mon espace santé. Du côté des professionnels, il est mentionné une incitation à « l’intégration intelligente dans leurs logiciels métiers de solutions de prévention, de bon usage et d'alerte pour aider les acteurs de santé à cibler les patients, à sensibiliser ou accompagner au travers d’une approche populationnelle ». Des « autoquestionnaires de préparation » devraient par ailleurs être intégrés pour les rendez-vous de prévention aux âges clés.
Des actions pour simplifier la vie des professionnels de santé
Le deuxième axe concerne plus spécifiquement les professionnels de santé. « Si nous voulons que le numérique améliore la santé des Français, il doit d'abord simplifier la vie des professionnels ! », est-il indiqué en préambule. Cela passera, entre autres, par « l’accès effectif des professionnels à l’historique médical de leurs patients », la simplification et la sécurisation de l’accès aux services numériques depuis les logiciels métiers, ou encore l’accompagnement de proximité et la formation des professionnels.
En matière d’accès à la santé, la feuille de route entend « renforcer l’information des patients et des professionnels sur la santé et l’offre de soins dans les territoires », notamment via Sante.fr mais aussi en enrichissement « l’information sur les démarches à réaliser et les médecins disponibles ». Une action portera aussi sur le développement des usages de la télésanté « dans un cadre régulé et éthique ». Le Service d’accès aux soins (SAS), et plus particulièrement sa généralisation, fait aussi l’objet d’une action, comprenant également « la modernisation des outils numériques nécessaires aux SAMU ».
Enfin le dernier axe vise à adresser les enjeux de cybersécurité, de référentiels pour les services numériques, la transparence…
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