Faut-il voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Pour Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam, c’est clairement un motif de satisfaction : « En trois ans, Mon espace santé est devenu le carnet de santé numérique de 17 millions de Français, qui ont utilisé ce service public sécurisé et pratique pour centraliser leurs documents de santé et les partager avec les professionnels qui les suivent au quotidien ». La réalité d’usage est plus nuancée : si 97 % de la population en France a effectivement un profil ouvert (souvent vide) – et peut recevoir des documents – seul un quart, donc, l’a déjà activé et 2,5 millions d’assurés l’utilisent tous les mois.
Le gouvernement met en avant la dynamique plutôt que le chemin à parcourir. En 2024, 6,5 millions d’utilisateurs se sont connectés « pour la première fois » à Mon espace santé. Plus de 5 millions d’usagers ont téléchargé l’application mobile et l’ont très bien notée (4,7 sur 5 en moyenne). L’an dernier toujours, quelque 300 millions de documents de santé ont été déposés sur cette plateforme numérique.
Mais est-ce déjà l’outil de référence espéré pour le partage sécurisé des informations de santé ? Là encore, le ministère égrène des chiffres spectaculaires : en 2024, professionnels et établissements y ont transmis 117 millions de comptes rendus d’examens biologiques, 69 millions de prescriptions de médicaments ou encore 26 millions de résultats d’imagerie. « Au global, plus d'un document de santé sur deux se retrouve aujourd'hui dans le dossier médical de Mon espace santé », se réjouit le ministère qui voit lui aussi le verre à moitié plein. Parmi les professionnels ayant effectivement placé des documents dans cet espace sécurisé, on recense près de 95 000 libéraux dont 67 000 médecins (hors radiologie) et 17 000 pharmacies, 263 groupements de laboratoires de biologie et plus de la moitié des radiologues. Quelque 3 700 hôpitaux et cliniques et plus de 6 500 établissements sociaux et médico-sociaux ont déposé des documents dans ce carnet numérique.
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