Le ministère de la Santé a mis en ligne ce mercredi sur son site Internet les grandes lignes de sa stratégie nationale de santé. Ce document d'une cinquantaine de pages synthétise les orientations de la politique de santé que se fixe le gouvernement pour les quatre années à venir (2018-2022).
Sous le quinquennat d'Emmanuel Macron, la politique de santé s'articulera autour de 4 orientations prioritaires : la prévention, l'accès aux soins, "la qualité, sécurité et pertinence" et enfin l'innovation.
Derrière ce document à la présentation très policée, se dessinent les contours d'un futur système de santé 2.0, bouleversé par les dernières révolutions technologiques, qui promet de « garantir la réponse aux demandes de soins urgents et aux demandes de soins non programmés aux heures d’ouverture des cabinets ».
Les services numériques utilisés en routine
Le ministère de la Santé veut renforcer la présence médicale et soignante sur le territoire. Pour ce faire, il entend favoriser la diversification de l’exercice des professionnels entre libéral et salarié, faire tomber les frontières entre ville, médico-social et hôpital et accroître les possibilités d’exercice multi-sites. Il projette également un « nouveau partage des tâches au sein des équipes de soins, fondée sur un rôle accru des professionnels non-médecins, le déploiement de la pratique avancée (NDLR : en dehors du cabinet) et le développement de formes innovantes de coopération ».
Il prévoit de décharger les professionnels de santé des tâches administratives pour augmenter leur temps disponible pour les patients grâce notamment aux services numériques mutualisés.
Le ministère souhaite notamment que les nouveaux services numériques puissent être « utilisés en routine » par le patient pour prendre des rendez-vous, obtenir un conseil médical, consulter en ligne un professionnel de santé, effectuer les démarches de pré-admission, faire renouveler une ordonnance ou accéder à son dossier médical partagé.
Vers une extension de la prescription électronique
La généralisation de la télémédecine dans la pratique quotidienne, en premier lieu des téléconsultations et des téléexpertises, est également sur les tablettes. Les pouvoirs publics tablent sur le partage sécurisé des données médicales entre les professionnels de santé avec des systèmes d’information interopérables et la mise en commun des dossiers au travers du dossier médical partagé.
Le ministère veut déployer la prescription électronique pour permettre de partager les informations de prescription et de délivrance de produits de santé ou d’actes.
Il souhaite franchir une nouvelle étape avec un accompagnement renforcé des prescripteurs grâce au développement et à la mise à disposition d’outils numériques. Son objectif est d’atteindre « 1 médicament sur 2 prescrit dans le répertoire » en 2020.
Dans ce document, le ministère affiche l'intention de vouloir « prendre soin de ceux qui soignent » en formant les futurs professionnels aux enjeux de prévention des risques psychosociaux.
Il réaffirme son intention de promouvoir le développement professionnel continu (DPC) et la recertification des compétences.
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