Pour sa nouvelle websérie DocLife sortie sur Youtube le 26 septembre, la société Pulselife (ex 360 medics), plateforme d'intelligence artificielle dédiée aux professionnels de santé, a donné la parole à huit médecins français. De tous horizons et âges, ils partagent sans filtre l'origine de leur vocation, les moments qui ont marqué leur carrière, leurs conseils ainsi que leur vision du devenir de la profession.
Le Pr Jean-Yves Blay, oncologue et directeur général du Centre Léon Bérard, qui a consacré toute sa carrière à la lutte contre le cancer, livre le récit du jour où, pour la première fois, il a pu traiter un de ses patients avec du mésylate d'imatinib, un anticancéreux appartenant à la famille des inhibiteurs de tyrosine kinase.
« Lorsque mon patient a commencé à prendre ce traitement, j'ai littéralement vu un miracle s'opérer. Son état s'est significativement amélioré, se souvient-il. C'est à ce moment-là j'ai vu la cancérologie du 21e siècle devant moi », confie le praticien.
Regards croisés entre générations
Parole est aussi donnée à la plus jeune génération. Pendant six minutes, on découvre la Dr Sophie Zaimi, cheffe de clinique en radiologie, qui raconte comment la médecine s'est imposée à elle comme une vocation.
« Avec trois grands-parents médecins, j'ai baigné dès mon plus jeune âge dans l'univers de la médecine. Je me souviens avoir été fascinée par le bureau de mon grand-père qui manipulait son microscope et ses lames de microscope. Quand j'étais jeune, je regardais également beaucoup les programmes télévisés en lien avec la science comme "Le bus magique" ou "Il était une fois la vie" », se remémore l'interne, qui admet avoir été très rapidement propulsée dans cette voie.
La médecine de demain
Donner la parole aux médecins de toutes générations, c'est aussi questionner la façon dont la médecine a évolué ces dernières années et imaginer comment elle évoluera demain.
Le Pr Michaël Grynberg, gynécologue obstétricien, spécialiste en endocrinologie de la reproduction, retrace et salue, dans la vidéo qui lui est consacrée, « les progrès et les évolutions techniques réalisées ces dernières années qui permettent notamment aujourd'hui de congeler des ovocytes et de préserver une fertilité » plus longtemps. Avec le développement de l'IA, le praticien fait également le vœu que la médecine de demain « offre aux patients de nouvelles possibilités ».
Capucine Tedesco, interne en médecine d'urgence et présidente de l'association des jeunes médecins urgentistes (AJMU) mise aussi beaucoup sur la technologie pour « faciliter et améliorer les prises en charge » :
« Aujourd'hui, les services d'urgences sont débordés. Un changement d'organisation est nécessaire pour que les médecins aient envie de rester. Il me semble que cela passe en partie par l'intégration dans nos pratiques de nouvelles technologies qui permettent par exemple de transmettre plus facilement des imageries médicales ou de connaître le nombre de places restantes dans un hôpital à un instant T », liste-t-elle. Tout ça in fine, « pour gagner du temps médical et mieux soigner les gens ».
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