Ce 13 octobre l’ensemble des Ordres des professions de santé ont remis leurs propositions communes aux ministres François Braun et Agnès Firmin Le Bodo, pour répondre aux problématiques d’accès à aux soins dans les territoires.
Un travail collectif qui constitue une grande première et qui a accouché de propositions qui ne sont pas forcément au goût des syndicats de médecins libéraux.
Pour MG France, c’est la remise en cause du rôle du médecin traitant qui ne passe pas. Dans un communiqué, le syndicat s’insurge : « au lieu de chercher à renforcer l'attractivité du métier de médecin généraliste traitant, le gouvernement utilise la communication commune des Ordres pour nier ses fonctions, son utilité et ses compétences (…) Constatant que certains patients n'ont pas d'accès à un médecin traitant, et plutôt que de travailler à ce qui pourrait faciliter cet accès, le gouvernement prétend apprendre à la population la manière de s’en passer » .
Favorable aux initiatives qui développent l’interprofessionnalité, le syndicat ne peut cependant pas accepter celles qui conduisent à « contourner le parcours de soins en vendant à la découpe certaines missions du médecin traitant ». MG France indique donc qu’il « s'opposera de toutes ses forces à ces manœuvres dangereuses pour la santé publique ».
Pour le syndicat des médecins libéraux (SML), les solutions pensées par les Ordres « manquent d’imagination et d’ambition ». Le syndicat qui en termes de coordination est un grand défenseur de la solution des Escap (Équipes de soins coordonnées autour du patient) regrette que les Ordres « se bornent à conforter les dispositifs existants de coordination ».
« En faisant de la contractualisation un préalable à toute collaboration entre professionnels de santé, les Ordres volent au secours de la vision administrée promue par les services centraux des tutelles et se désintéressent de la liberté de choix du patient », souligne le SML dans un communiqué.
Le syndicat ne veut pas non plus d’un système « à l’anglaise » qui transformerait « les autres professions en gate-keeper ». Pour le syndicat, le médecin doit rester le pilote des parcours.
Le SML déplore aussi de nouvelles attaques sur le système conventionnel du gouvernement après celles intégrées dans le PLFSS 2023. Il reproche l’annonce d’une négociation entre les Ordres et l’Assurance maladie sur les nouvelles organisations et le périmètre des métiers.
« Le SML prévient que la future convention médicale ne sera pas la chambre d’enregistrement des décisions prises en dehors des syndicats représentatifs ».
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