C'est devant les généralistes enseignants réunis en congrès à Dijon (Côte-d'Or), que la ministre de la Santé a finalement annoncé jeudi de nouvelles mesures pour remédicaliser les zones déficitaires. Plus d'une semaine après la date prévue -un report dû aux attentats- Marisol Touraine a donc lancé la deuxième phase de son plan de lutte contre les déserts médicaux qui prévoit notamment l'installation de 500 médecins supplémentaires, toutes spécialités confondues, d'ici 2017 dans les zones sous-dotées.
Le Pacte territoire santé 2 prévoit entre autres d'élargir aux autres spécialités les mesures incitant les médecins généralistes à s'installer dans des zones en pénurie. Il s'agit en particulier de la gynécologie, l'ophtalmologie, la pédiatrie, la dermatologique, grands oubliés du premier pacte mis en place en 2012.
Le nombre de contrats de praticien territorial de médecine générale (PTMG) qui garantit un revenu pendant les premières années aux jeunes professionnels choisissant d'exercer sur des territoires "fragiles", devrait ainsi être doublé passant de 500 fin 2015 à 1.000 d'ici 2017. Des améliorations en matière de congé maternité ou paternité, notamment, seront aussi apportées à ces contrats.
Parallèlement, 200 "contrats d'engagement de service public" (CESP) supplémentaires seront signés d'ici 2017 avec les étudiants qui s'engagent à exercer dans ces zones en contrepartie d'une allocation versée pendant leurs études.
L'ensemble n'enthousiasme pas plus que ça la CSMF qui estime dans un communiqué que "les mesures de ce pacte territoire santé sont un premier pas mais sont insuffisantes pour pallier aux déséquilibres régionaux". "C’est l’ensemble de la médecine libérale et du statut social du médecin libéral qui doivent être améliorés!", insiste le syndiat de Jean-Paul Ortiz, qui réclame ainsi 90 jours de carence en cas de maladie.
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